jeudi 26 janvier 2012

GénéaNet....


GénéaNet...tement encourageant !
Merci pour cette belle récompense qui met  la Vienne à l'honneur et avec moi tous ses passionnés d'Archives, d'Histoire !
Merci d'aimer aussi les Matern'Elles et le p'tit café siroté dans ma cuisine !

Partager. C'est le mot clé. Celui qui ouvre toutes les portes.

Partage et sincérité... C'est pas sorcier !
Avec vous lecteurs chaleureux, taquins, révoltés, discrets, timides, sincères, amusés, fidèles ou de passage...
Avec vous l'équipe de GE86, jardiniers de mes mauvaises graines, paléomagiciens, lecteurs d'insolite...
Avec vous blogueurs amis de la Vienne et d'ailleurs  !
Avec vous les Archives de la Vienne, nid douillet où la sorcière pose son balai !











lundi 23 janvier 2012

CSR du 5ème au 8ème jour du 2ème Mois de l'an II.



Au programme, prison ou pension pour jeunes filles, il faut choisir ! 
Et pendant qu'on demande quelques éclaircissements sur les lois mises en place, la délation et les arrestations continuent de Poitiers la Grande à Massognes la petite....

Séance du 27 Octobre  (page 34)
Fraigneau tient un pensionnat de jeunes filles aux Hospitalières. Considérant que la présence des femmes inciviques renfermées dans la cidevant Maison des Hospitalières ne peut que faire beaucoup de mal dans les circonstances , le CSR arrête qu'il sera écrit à la municipalité de Poitiers pour prévenir le citoyen Fraigneau qu'il est nécessaire qu'il opte entre la place de concierge des Hospitalières et celle de Maitre de Pension des Jeunes Filles qui sont déjà chez lui.
La citoyenne Preuilly :Vient se plaindre au CSR. La veille au soir, une femme se présente chez elle et lui dit qu'une de ses amies viendra lui communiquer des choses très importantes vers huit heures le même soir. A l'heure dite, une femme vêtue de blanc se présente. La citoyenne Preuilly se garde bien d'ouvrir. Elle la voit accompagnée de 5 hommes qui essaient de s'introduire chez elle en disant qu'ils en veulent à ses jours...
Du coté des prisonniers on discute, on marchande, bref on navigue à vue...
Métayer le juge de Paix minimise...
Texier administrateur vient se faire arrêter (sans doute pour se mettre à l'abri) mais veut d'abord aller chercher ses meubles...
Genner, prêtre , Le 27 Octobre 1793 est en prison. Il se présente au CSR et demande à être libéré sans certificat de civisme, étant donné qu'il ne veut vivre que comme simple particulier.
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Séance du 28 Octobre 1793 :
Lecture faite d'une lettre du citoyen Clément, substitut du Procureur de la commune de cette ville, par laquelle il informe le comité que la Dame Degenne, demeurant rue des Hautes Treilles s'était présentée à la municipalité pour y déclarer que le Sieur Mondion prêtre, ex Chanoine de St Hilaire était venu hier au soir chez elle, et lui avait demandé l'hospitalité, il avait été arrêté que Planier se transporterait de suite dans ladite maison, accompagné de la force armée pour y prendre l'interrogatoire dudit Mondion, faire apposition de scellés sur ses effets, si besoin était et le ferait mettre en état d'arrestation. 
Planier a dit qu'en vertu de l'arrêt dont est parlé ci-dessus, il s'est transporté avec deux gardes nationaux chez la dame Degenne, où il a été introduit dans une chambre haute dans laquelle il a trouvé le Sieur Mondion prêtre, dans un abattement et tremblements excessifs, état qui ne lui a pas permis de prendre son interrogatoire; lequel Mondion s'est contenté de déclarer à Planier qu'il est caché dans cette ville depuis 18 mois, qu'il est sorti de la maison où il était avec son bréviaire et son bonnet de nuit seulement. L'état d'infirmité et de faiblesse du Sieur Mondion ne lui permettant pas de se rendre de son pied à la maison de réclusion, ci-devant dite du petit séminaire, il y a été transporté en chaise à porteur.
Benjamin Grolier est nommé Secrétaire du CSR. 

Fradin Se présente au Comité et donne lecture d'une petition tendant à obtenir un sursis à son arrestation, comme fonctionnaire public destitué. Refus, est conduit à la maison de détention destinée aux administrateurs destitués.
Le 28 Octobre.Présente une pétition qu'il avait portée au citoyen Richard actuellement représentant du peuple à Saumur, demandant sursis à sa détention. Le CSR décide qu'il n'y a pas lieu à délibérer quant au sursis et qu'il sera écrit à la convention nationale et aux représentants du peuple à Saumur pour leur demander qu'il voulussent nous expliquer l'article trois de la loi des douze Aout et 17 septembre 1793...

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Séance du 29 Octobre 1793 :
Teytant curé de L'Isle Jourdain ordre d'arrestation

Séance du 30 Octobre 1793 :
Malades et transférées aux Hospitalières : Guichard d'Orfeuil, Ingrand et Imbert
Maire de Massogne, Mathurin Villain,  dénoncé par Jean Bonneau (officier public) et Gabriel Guillon. 
Brulard, commune de Mondion officier municipal libéré. 
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On réquisitionne encore et encore des locaux, les conditions sanitaires se dégradent et les pathologies s'installent et les denrées sont chères....

Séance du 31 Octobre 1793 (page 37)
1 - Commune d'Adriers en question : Le 31 Octobre 1793 :
Nous venons d'apprendre que le nommé Sautereau, convaincu d'émigration est rentré en France avant la loi de 1793 a obtenu de sa municipalité d'Adriers un certificat de civisme, il ne peut y avoir qu'une complaisance coupable qui ait pu le lui faire accorder, cette municipalité n'est surement pas encore au niveau des circonstances nous vous requérons se sur le champ faire mettre en état d'arrestation cet homme qui d'après la loi doit être traité comme suspect. Surveillez les ennemis de la chose publique, il faut que les lois révolutionnaires soient ponctuellement exécutées, les aristocrates doivent être reclus.  Sera finalement remis en liberté ainsi que six femmes. 
2 - Vu le nombre d'emprisonnés qui veulent être transportés chez eux pour y être soignés, il est arrêté de faire une infirmerie à la prison de la Visitation pour y accueillir les malades. 
3 - Treuil de Thuré dénoncé; 
4 - Il faut absolument séparer la partie hopital des Hospitalières qui comporte 12 lits du reste qui est désormais une maison de détention. 

Séance du 11ème jour du 2ème mois, de l'an deuxième e la république française et indivisible. (page 39 / 2 nov 1793)
On appose les scellés sur les biens et papiers des prêtres déportés. 


Séance du 15ème jour.... page 39
Un mariage fait par un prêtre réfractaire
Le curé Lambert de Genouillé arrêté. 
Voir Rempoillon sur Marçay. 
** Castellat de la Haute Vienne vient s'approvisionner en blé sur Mirebeau. Mesures prises afin que tout se passe bien, ce qui n'a rien d'évident... On anticipe qu'il y aura matière à nombreuses arrestations. 
**Loudun a fait passer la liste des personnes arrêtées. 

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Séance du 17 Brumaire An 2 
La femme VERINE sortira de la maison des Pénitentes pour aller chez le citoyen ROLLAND chirurgien où elle sera traitée d'un polype à la matrice et qu'elle restera sous la responsabilité dudit citoyen. 
Le CSR nomme deux commissaires pour aller à la Poste décacheter les lettres suspectes. 
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Séance du 18 Brumaire An 2 
Le citoyen DOUSSAIN officier de la Visitation a intercepté dans un colis une montre en or destinée à la femme Boisnard. Montre remise à Planier. 
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Séance du 19 Brumaire An 2 
Le citoyen Gaultier tailleur est nommé concierge de la maison de l'Evéché destinée à recevoir les femmes. 
Le CSR envoie à Lusignan la liste des personnes demandant un certificat de civisme. 
Remise du dossier de BUISSON, curé d'Adriers. 
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Séance du 20 Brumaire An 2 
Jacquault et son épouse viennent se plaindre que 300 livres de beurre achetés par eux à Bourgueil pour l'approvisionnement  de Poitiers ont été saisis par les maires et procureur de la commune ainsi qu'un officier municipal de Neuville. Ces officiers seront convoqués. 
Le  20 Brumaire An 2, sur plainte des époux Jacquault qui se sont fait confisquer le beurre acheté pour approvisionner la ville de Poitiers, Bouthet, Guigault, et Richard sont convoqués par le CSR. Ils s'expriment en termes peu convenables. Un procès verbal est établi et envoyé au département afin de prendre  le parti qu'il jugera convenable. 
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Séance du 22 Brumaire An 2 
Marteron, Domestique. On trouve dans la maison qu'il occupe qui est celle de son maitre, 81 piques, un casque, 7 fusils, deux chemises dont il prétend que la déclaration a été faite. Il est arrêté et conduit à la visitation. 
Les marchands vendent le savon à un prix au dessus de la taxe ! 
Le soir on se rend compte que Marteron n'est pas le responsable. Les armes ont été déposées par Legrand Père, commissaire du canton d'Angles district de Montmorillon. Marteron est remis en liberté. 

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Séance du 24 Brumaire An 2 
On écrit pour aménager les Carmélites et l'Evéché pour y recevoir les suspects. 
Permission à Eschillon de retourner sur La Rochelle, capitaine du 110ème  régiment d'infanterie. 


CSR - Comité Epuratoire 29 Brumaire An II



A en perdre la tête : Maltête amène une lettre qui décoiffe et donne matière a en trancher quelques unes... il la tient de son perruquier ! 

Chenevières membre du CSR part fouiller les archives notariales.
ça s'arrange pour Rouillon le maire de Gizay et  Dupuy prêtre à Usson rallie avec zèle la république... 
Du coté des prêtres les dénonciations continuent. 
Du coté des filles le divorce est l'opportunité de prendre des distances salutaires avec les maris émigrés. Les certificats de citoyenneté semblent apporter un apaisement, néanmoins certaines en demandant leur incarcération semblent montrer qu'il y a pour elles beaucoup à craindre de la liberté....
Salut et Fraternité. 

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Séance du 25 Brumaire An 2 
Le 25 Brumaire An 2, Desminières et Ducoux ont tenu des propos les plus indécents et ont même refusé d'ouvrir leur porte. Le comité considérant combien il est urgent de punir semblables délits qui en se renouvellant nuiraient beaucoup au bon ordre et à la subordination qui doit régner dans les maisons de détention arrête que les dits Desminières et Ducoux  seront mis au cachot et que le dernier n'aura que du pain et de l'eau pendant 24H. 
Chenevières est allé perquisitionner chez le notaire Chasteigner. Explique qu'il a fait des découvertes intéressantes pour la république. "Mais pour enlever jusqu'aux dernières traces de l'ancienne féodalité et des opérations monstrueuses de tous les cy-devant prêtres et autres agents du cy-devant clergé et de toute la moinaille, il invitait le comité à prendre un arrêté d'après lequel il lui serait permis de faire le tri des minutes de tous les titres relatifs tant aux prises de possession qu'aux nominations des cy-devant curés prieurs et ainsi qu'aux rentes, actes translatifs de propriété d'office, de les faire enlever pour être livrés aux flammes ; qu'il lui serait également permis de former un état  de tous ces titres et qu'il faut enjoint au citoyen Chasteignier de former un nouveau répertoire de tous les actes qui demeureront déposés entre ses mains, qu'au surplus le garde national qu'il suit et accompagne le dit Chasteigner ne recevra que trente sols par jour et sa nourriture à dater de ce jour. "
Le comité reconnaissant de quelle importance, l'opération proposée par le citoyen Chenevières est pour la République, lui a voté des remerciements et a arrêté qu'il serait chargé de l'exécution ...

Le comité sur les observations de plusieurs de ses membres et attendu qu'il ne doit plus être question de prêtres ni de messe, et que tout culte est libre, arrête que les citoyens Delaunnay fils et Boinard fils seront mis en liberté ainsi que la citoyenne  Delaunnay fille. 

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Séance du 26 Brumaire An 2 
Rouillon maire de Gizay :Le CSR conclue à étourderie et le remet en liberté. Transmet les pièces à la mairie de Gizay qui prendra tel parti qu'il appartiendra

* Pétition du comité de surveillance de Thurageau, le CSR se transportera dans les communes voisines pour faire les recherches et perquisitions des maisons pour lesquelles se trouvent encore des armoiries. 
- Un membre précise qu'il faut l'aval du département concernant les propositions de Chenevières. 

Séance du 26 Brumaire An 2 
Il existe des malveillants sur la commune de St Julien à arrêter. 

Le citoyen DUPUY, prêtre à USSON a donné des preuves d'attachement à la révolution ayant été le premier à quitter l'habit de moine, ayant fait tous les serments prescrits par la loi et s'étant toujours montré comme un bon républicain. Le comité le remet en liberté.
Dupuy fait part au comité qu'il existait un grand nombre de malintentionnés dans la commune d'Usson qu'il était nécessaire de surveiller, il a demandé en conséquence un pouvoir à cet effet.
Il sera écrit à la municipalité d'Usson pour surveiller les aristocrates. 

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Séance du 27 Brumaire An 2 
D'Ardillac vient déposer une lettre au CSR
La lettre est datée du 9 Novembre 1793, l'an 1 du règne de Louis XVII sans timbre d'après laquelle il semblerait que nous ayons perdu 6000 hommes tandis que les aristocrates n'auraient eu que 18 Hommes de tués, à la prise de Rennes. Il est dit aussi que les patriotes sont des impies qui ne reconnaissent ni Dieu ni la Vierge.  qui font brûler les bréviaires et cette lettre n'est signée que d'un C et d'un D.
Cette lettre lui a été remise par le citoyen Maltête fils administrateur du département qui lui avait dit la tenir de Doudet fils son perruquier, et qu'il demandait que Doudet fut mandé au comité pour savoir d'où il tenait la lettre.
Doudet est immédiatement amené. Déclare que la veille dès les neuf heures les nommés COURTILLE et MAGDELEINE couturières qui demeurent chez lui, apportèrent cette lettre ne pouvant la lire elles-mêmes qu'ayant des priincipes très aristocratiques, il décida de la confier à Maltête.
COURTILLE et MAGDELEINE sont immédiatement interrogées, séparément. Elles disent avoir trouvé la lettre sur les marches d'une échelle du palais, ont cru à des asignats, puis vu qu'il s'agissait d'une lettre qu'elles ont amené à Doucet.
On interroge les citoyens de garde qui n'ont rien vu de spécial.
Doucet demande à retourner dans sa chambre, il a fait du cachot jusque là. 

Il est donné à Chenevières le pouvoir de perquisition chez les notaires, offciers publics , procureurs, huissiers, etc... afin d'y vérifier les titres...

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29 Brumaire An 2 : 
Alexandre Commissaire ordonnateur des guerres à Lyon. 
Jacques Amable le remplace. 
Chenevières demande la libération du notaire Chasteignier qui a donné tous ses documents. 

Le 29 Brumaire, la citoyenne  GAULLIER s'est divorcé depuis plus d'un an, elle demande à jouir de la liberté et a été considérée comme une bonne citoyenne, elle dépose à cet effet le seul gage qui lui reste encore de son cy-devant mari, c'est sa bague d'alliance dont elle fait don à la patrie. Remise en liberté.
Degonne prêtre de la commune des Trois Moutiers, accusé d'être à la tête d'un parti contre-révolutionnaire et a pour complice, les prêtres des environs de Chinon. Le citoyen Moreau auteur de cette lettre dit queles prêtres d'Amboise, de Preuilly, de Chateau Regnault, et la Flêche ainsi que plusieurs autres particuliers font projets contre révolutionnaires.

Les citoyens Morlon, Rigonnier, David, députés à la Société des Amis de la liberté et de l'égalité de 1793 ont déposé sur le bureau un arrêté de la dite société en date d'hier tendant à faire un scrutin épuratoire dans la dite société. 
Le comité considérant de quel danger il a été pour la chose publique que la société populaire ait été composée dans la pusillnimité et la faiblesse, ont exposé  tant de fois la chose publique considérant combien il est important que les mêmes sociétés populaires ne soient composées dorénavant que de vrais sans-culottes dont les principes sont inexpugnables. 
A arrêté que sur le champ et de concert avec les dits commissaires il serait procédé à la nomination de 27 membre destinés à faire le scrutin épuratoire proposé et d'après le concours des lumières de tous les citoyens présents il a été arrêté que les citoyens LINDRE, GIRAUD, THIBAUDEAU père,  JOUYNEAU, FRADIN, LE CARLIER, MAURY AINE, PIORRY, CURE, BICHON, M BOURDIER, COUTURIER PERE, CHENEVIERE, DAVID, DESSEAUT AINE, DEXMIER, DUCHATEAU, CELLIER, GRAY TAILLEUR, MORLON, MASSON, MENIEL, MAIGRET, MOTETaccusateur public, PESCHER, PLANIER PERE, RIGONNIER, ROBINEAU et TALLERY formeront le comité épuratoire 
Un membre ayant observé que d'après la lettre reçue de Doué il faut prendre des mesures contre les contre-révolutionnaires. Etant donné la situation du département et des départements alentours (Rochefort en danger, l'indre et Loire aussi) la présence des Vendéens.... il est ordonné que le directeur de la messagerie ne laissera partir personne par les voitures publiques, idem pour le maitre de la poste à chevaux sous peine de destitution et d'être responsables sur leur tête des maux que pourrait causer à la république leur négligence. 
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30 Brumaire An 2. 
Bijen mis en liberté. 
Daniau est parti à la poursuite de Greban, Lecolier et Delestre. Seront mis à la visitation en attendant leur transfert vers La Rochelle. 
Marie Pierre Coutault : Petition de la municipalité de Sommières pour le libérer. 
La citoyenne Montalembert obtient son certificat de citoyenneté. 
La citoyenne Descartes fille obtient son certificat de citoyenneté. 
Mansard et Crémière libérés. 
Arrestation de Jean Viaux et Louis Belloin à Migné qui circulaient sans passeport, remis en liberté. 
La citoyenne JANVRE epouse BARDIN, émigré vient au comité et demande qu'il lui fut permis d'exécuter la loi sur le renfermement des personnes suspectes dans cette ville et demeurer en arrestatioin. Ira aux Hospitalières pour y demeurer jusqu'à la paix.


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On libère quelques femmes, on en arrête d'autres, les certificats de civisme sont difficiles à obtenir et les religieuses changent radicalement de costume...
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1er Frimaire An 2. 
Faulcon prêtre de Poitiers n'a pas prêté serment. Arrêté. 
Certificats de civisme, ne parviennent pas au comité. Le greffier devra en rendre compte. 
Bobin se transporte chez la Marquise de L'Isle située chez Dupuy Gazeau avec la force armée, on y trouve 27 louis. Ordonne la perquisition du chateau Derouet. 
la femme Tranchant demande la libération de son mari. Transmis à la municipalité de Poitiers. 
Petition contre Deguillon. 
Joseph HERRIN et Jean GIRAUD de Chauvigny : pétition pour servir l'infanterie. 
LEGRAND père arrêté pour RCR. Renvoyé devant le tribunal criminel. 
LARONDE suspect d'avoir hébergé Desessard chef vendéen. En arrestation jusqu'à la paix. 
 DURY est à Angers. Le 9 Novembre 1793 il écrit à  la soeur de DOUXAMI (chirurgien) qui amène la lettre au CSR. Le CSR transmet la lettre à Angers. 
Arrestation de la fille Aimée LOURDE, fanatisée
Femme MESLIER libérée car malade. 
Femme CHASTEIGNIER demande à rester chez elle pour raison de santé. 
La Femme TURQUAUD  d'Angles qui fournit le marchand MINORET est autorisée à poursuivre son commerce, avec un bénéfice de 10%. 
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3 Frimaire An 2. 
Nombreuses lettres adressées par des détenus. 
TRICHET  prêtre détenu malade demande sa liberté. Doit obtenir un certificat de BUSSAC officier de santé. 
DEGONNE père et fils de Loudun, une remise en liberté est envisagée. 
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4 Frimaire An 2
Anne Savary n'a pas de certificat de civisme, devra se rendre aux Hospitalières sinon y sera conduite par la force. 
Arrestation de Texier de Loudun pour rébellion contre révolutionnaire, papiers compromettants
Un membre dit qu'il existait dans le village de Paché, chez les Pierres Violasses un être ? que l'on dit ex religieuse et qui cependant prend le costume d'homme et ne se fait voir que difficilement. Ordre d'arrestation. 
Dénonciation de la femme OSERT, nièce de l'évèque qui sort de la ville en cachant des vivres sous son manteau, passe par une porte ou par l'autre et va à la maison du PIN. Ordre d'arrestation. 



Petits arrangements avec la Terreur afin de garder ses domestiques...
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5 Frimaire An 2. 
Bussac et Piorry officiers de santé examinent le sieur MESLIER qui pourra se retirer chez lui
La Roche femme La Faire, demande que sa femme de chambre Chapolon soit transférée de la prévôté aux Pénitentes. Accordé. 
La femme Bardeau Gambier demande la libération de son mari. Certificat de civisme demandé. 
Supervielle demande la liberté pour pouvoir passer à Paris les papiers dont il est dépositaire. 2 jours de permission. 
La fille Guignard malade sera vue par Bussac. 
Les religieuses fontevristes : Corderoy, Martin ainée, Martin cadette, et Blanchereau ont l'avis favorable du CSR mais n'ont pas fait le serment de la liberté et de l'égalité. 
Boisseau de Civray pétition rejetée. 
Jolivard, n'a pas été déporté à cause de son grand age. 
Deblon devra fournir un certificat de civisme. 
Armand Chenard curé de Parilly amené par les gendarmes. 
Girard laboureur de Moncontour amené par les gendarmes pour RCR. 
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6 Frimaire An 2. 
Petition des enfants Degenne qui permet l'élargissement du père. Refusé. 
Scellés sur les biens de Busson curé d'Adriers. 
Chevallier prêtre demande la liberté. 
La femme Broyer qui l'a fait arrêter sera libérée. 
Pétition femme DURYS devra apporter un certificat de civisme. 
La femme Degennes demande la libération du prêtre Durijour. Refusé. 
Pétition de Geoffroin refusé. 
Citoyonne Neron et son fils remis en liberté. Scellés maintenus.
Fombard, arrêté à Chatellerault, évadé de la prison de Poitiers. Les gendarmes sont Beaupoil et Roux. 

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7 Frimaire An 2. 
Gaultier capitaine dans le 3ème bataillon de la Vienne arrêté. 
Belineau quartier maitre dans le 3ème bataillon de la Vienne arrêté. 
Mais aucune pièce à conviction contre eux. Il est décidé de les envoyer compléter le 4ème bataillon de la Vienne. 
Bezeau curé de la Chapelle Bâton :
A fait le 13 janvier 1791 son serment comme curé, que le six Mai 1792 il donna en explication à son serment, disant qu'il n'avait jamais prétendu renouer à l'obéissance qu'il était à celui qui lui a conféré les saints ordres et à ses légitimes successeurs canoniquement élu, que le 5 aout 1792 il a fait la rétraction de cette première rétraction. Mis en arrestation au petit séminaire selon la loi sur la rétractation du 29 et 30 du premier mois. 
Pétition de la femme Dansais Dutillet femme d'émigré pour rester chez elle. Certificat de civisme. 
Roy d'Angoulème enfermé sur dénonciation de  Bellegarde représentant du peuple. Renvoi devant la convention nationale. 
Requête de Babinet 70 ans, le CSR demandera à Bobin les motifs de l'arrestation. 
La femme Reguier demande la liberté. Guilminet l'accuse de mauvais propos. Refusé. 
Gourdonneau père et fils arrêtés par le comité de l'Isle Jourdain. Demandent la liberté, certificat de civisme demandé. 
Idem pour Sieur et Dame d'Asseltot, et Sieur Fois la Porte Dutheil. 
Pétition de la fille Pallu du Parc pour sa liberté. Noble donc refusé. 

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Les conditions de santé se dégradent, en attendant l'infirmerie certains malades sont renvoyés chez eux.. Le CSR renvoie à domicile les malportants encombrants. Réquisition du sucre du Sieur Supervieille. 
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8 Frimaire An 2. 
L'officier de santé Bussac avise le CSR que la citoyenne Laporte est en danger pour sa vie. Elle est remise en liberté avec ordre de rester chez elle et de ne voir que les officiers de santé. 
Lettre du CR de Thouars contre Guichardière président du district de Bressuire." D'après cette lettre il parait que ce particulier qui demeure chez le citoyen de la Brousse, rue Ste Opportune en cette ville, n'avait donné sa démission de président qu'à fin de pouvoir flotter entre les deux parties, qu'il s'est retiré à Chatillon où il a vécu au milieu des Brigands sans qu'il soit rien arrivé de désagréable, ce qui annonce une forte connivence et même d'intérêt. Il a demandé en conséquence que cet homme fut mis en état d'arrestation, que son interrogatoire fut pris et que l'apposition des scellés eut lieu sur tous ses papiers et effets". Barbot se charge de l'opération.
Le citoyen Laurence chargé des affaires de faillite demande la libération temporaire pendant 8  jours de dame Labarre pour terminer ses affaires avec ses filles. 
La citoyenne Pasquier dite Fanchette de Thuré est déclarée non coupable et remise en liberté. 
 "Sur la pétition des citoyennes Richard le comité voulant concilier les droits de l'humanité avec la sévérité de ses principes et de ses devoirs et attendu qu'il est constant que les citoyennes Richard ont à leur charge et surveillance sept neveux dont la mère est en amérique, arrete que Charlotte Richard demeurera en arrestation chez elle sans pouvoir communiquer avec personne du dehors et sa soeur Richard ainée se rendra aussitôt la publication de l'arrêté du comité en état d'arrestation dans la maison qui lui sera indiquée."
" Le comité remis de nouveau aux citoyens composant le conseil général du département de la Vienne, et en présence du citoyen Ingrand représentant du peuple, le citoyen Cheneviere et Giraud ont rendu compte de l'aperçu de leurs  opérations  relativement à leur présentation chez tous les notaires et autres officiers publics de cette commune pour y faire latrie (?) de tous les titres concernant  et les rentes en argent et les prestations en nature, apartenant tant au cydevant clergé qu'à tous les émigrés. Ils ont fait sentir de quel intérêt il est pour la chose publique de faire disparaitre  jusqu'aux dernières traces de féodalité et de tout ce qui peut avoir  rapport soit au cidevant clergé soit à la cidevant noblesse et d'anéantir pour toujours ce qui peut encore rappeler la vénalité des charges en outre né de la Barbarie des siècles ainsi que de la fiscalité de l'ancien Régime. 
Il est résulté de ce rapport qu'il était de la plus haute importance que la commission dont les dits citoyens Chenevière et Giraud ont été chargés fut étendue à toutes les communes du département. 
Le conseil général du département de la Vienne, réuni au comité et en présence du citoyen Ingrand représentant du peuple, après avoir délibéré sur cet objet, reconnaissant qu'il serait très difficile pour ne pas dire impossible de confier la mission dont ils se sont chargés à des mains  plus habiles, ont unanimement arrêté que les dits commissaires seraient invités et priés de continuer leurs travaux importants dans toute l'étendue du département de la Vienne avec tout pouvoir à cet effet et qu'il était doté de remerciements. Il a aussi été arrêté qu'il en serait écrit au comité des finances de la convention nationale pour lui faire part des opérations des dits commissaires ainsi que des avantages incalculables qui en résulterons pour la République avec invitation à faire rendre un décret général à ce sujet. "
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9 Frimaire An 2. 
Le cas Guichardière : L'enquête de Barbot montre son patriotisme. Nombreuses lettres et témoignages. Remis en liberté avec assignation à résidence. 
La femme Lussac demande une permission pour déplacer ses meubles et ses enfants . Accordé. 
La femme Boismorin demande à faire assembler le tribunal de famille  pour terminer une affaire avec son mari chez le sieur Giraudeau père d'émigré. Refusé
Marthe Pouillé arrêtée à Airvault. A reçu des paquets d'un soit disant inconnu en pleine rue. Affaire renvoyée sur Thouars plus à même de juger de la bonne fois de Marthe Pouillé. 
Babinet de Beaumont. Assigné à résidence. 

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10 Frimaire An 2. 
Le citoyen Clément substitut du procureur de Poitiers, invite le comité à arrêter tous les certificats de civisme qui ont pu être délivrés aux notaires de cette ville attendu que plusieurs d'entre eux paraissent avoir prêté leurs noms à leurs confrères destitués. 
Aucun certificat de civisme ne sera plus visé. 
DULYS habitant de Croutelle a été guillotiné à Angers, pour avoir été pris parmi les rebelles de la Vendée. On ordonne "l'arrestation de la femme de ce scélérat qui pourrait être complice de ses forfaits. Ordre d'arrestation de cette femme et de ses enfants si elle en a" et appostion des scellés
Bussac officier de santé informe que les citoyennes Guignard fille et Guimbert sont très malades. Remises en liberté, car elles ne sont point nobles. 
Sucre :
"Un membre a dit que dans les visites domiciliaires qu'il avait fait il avait trouvé dans la maison du Sieur Supervielle détenu à la maison dite de la visitation, une grande quantité de sucre, et qu'après lui avoir laissé une bonne provision il avait cru devoir en faire enlever trois pains, pour être distribués à ceux qui en manquent. Il a demandé en conséquence qu'il fut pris une partie à cet égard. Le comité sur ce rapport a arrêté que les trois pains de sucre dont il s'agit, seraient envoyés à la municipalité de Poitiers pour être distribués par elle aux citoyens qui en ont besoin et que le prix aux maximum qui en proviendrait sera versé entre les mains de la citoyenne Supervielle qui en donnera décharge et dont la municipalité est invitée à passer copie au comité.....
Petition de la femme Beige et de sa fille. Demande de certificat de civisme. Mère et enfant d'émigré. 
Pétition de la femme Genouillé détenue aux Pénitentes parce qu'elle le demande qui lui soit amené des effets dont elle a absolument besoin ainsi que sa fille pendant l'hiver. 
Affaire de la Veuve GALLOT de Mirebeau : a obtenu un certificat d'un grand nombre de citoyens attestant qu'elle est patriote.  Mise en liberté. 
Femme Moysem doit obtenir un certificat de civisme. 
Femme Desminière a la permission de rester chez elle, certificat de Bussac qu'elle est très mal. 
Femme Choquin restera chez elle jusqu'à ce qu'il y ait une infirmerie. 
Pétition de Chesnon, prêtre de Chinon veut déposer toutes ses lettres d'ordre Ecclésiastique. 
Supervielle ne sera réintégré que dans 8 jours. 
La citoyenne Tullier Veuve Pradel, agée de plus de quatre vingt ans demande à rester chez elle. Accordé, mais ne pourra parler qu'à Bourgeois commandant de la place. 
Pétitioin de Hirland de Beaumont demande à rester chez lui en raison de son grand age. Accordé. 

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dimanche 22 janvier 2012

La noyade de Saint-Saviol - 16 Mars 1749.


Aujourd'hui c'est Alain Texier qui raconte.
 Au départ, un trésor d'Archives découvert au fil des lectures de registres paroissiaux, par Alain, partagé sur GE86 et répertorié sur la base des Archives insolites de la Vienne.
 L'affaire est grave, elle interpelle, on se promet de mener l'enquête...
 Et chacun retourne à ses passions.
Pas pour longtemps.
La lecture d'une affaire similaire met la sorcière sur un premier indice retrouvé dans une paroisse voisine et relance le débat sur la liste de diffusion. La perspicacité de Sébastien Pissard , précieux colistier nous donne la cote du dossier de la Sénéchaussée de Civray, rédigé au décours du drame.
Les ADV sont mon repaire, ça tombe bien.
 Le dossier est retrouvé avec une facilité déconcertante : dubitative, j'ouvre au hasard la liasse de feuillets à peine lisibles de la Cote 4B68 concernée et c'est pas sorcier... je tombe sur l'affaire.
 Photos confiées illico à Alain Texier qui explore le terrain, décortique le dossier épaulé par Sébastien Pissard et boucle l'affaire en trois jours et de main de maître :
 - Rappel des données paroissiales.
 - Reconstitution des faits
 - Protagonistes et données généalogiques.
 - Lieux
 - Commentaires et interprétation.
 - Annexe : Transcription (en français modernisé) des documents

 Tout y est avec en bonus deux cartes pour vous guider.
 Le dossier complet est là :
Le 16 mars 1749 : Journée de drame à Saint-Saviol(Vienne)

 Dans l'attente de vos commentaires, bonne lecture à tous !
Un grand merci à Alain Texier, Sébastien Pissard et toute l'équipe de GE86 !