Epizootie maladie épidémique qui touche les animaux... Un terme qui apparait vers 1775.
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L'article paru dans Centre Presse :
1747, Brigueil-le-Chantre, Delaforest, le curé de la paroisse témoigne : « nous sommes allés en procession à Vilsalem pour prier Dieu pour l'intercession de St Roch et St Sébastien de nous préserver de la maladie qui règne sur le bétail et qui nous avoisine de toutes parts. Maladie qui a entièrement détruit le gros bétail dans plus de soixante paroisses sans y avoir laissé un seul boeuf ni vache particulièrement dans la province du Berry. La même maladie étant actuellement dans celle du Limousin. Dieu nous préserve. ». L’année suivante, le mal a envahi l’ensemble du royaume. Les processions se multiplient, vingt à vingt-cinq villages alentours !
St Roch, priez pour nous !
Sans le savoir, de l’étable à l’église, les sabots des paroissiens diffusent le mal le long de chaque chemin de croix…1750, Charroux souffre depuis trois ans et « aucun remède », se plaint le curé. Les conséquences sont dramatiques pour « les particuliers, comme pour le service du public ». Pensez ! Pas de bœuf, pas de labour, pas de récolte, pas de lait, pas de viande. Seul espoir : prières et processions !
St Roch, ayez pitié de nous !
En plusieurs vagues, la peste bovine sévit dans toute l’Europe de 1711 à 1760. Venue de l’est, favorisée par les campagnes militaires, elle suit le trajet des troupes que le bétail accompagne.
On sait la décrire : 50 jours d’incubation contagieuse, puis les yeux s’éteignent, les narines sèchent, s’enflamment, ainsi que le palais, le cuir. La fièvre, la raideur, la diarrhée emportent l’animal en moins d’une semaine.
Tandis que les paroissiens diffusent le mal en implorant St Roch, tandis que les hommes font la guerre, partout en Europe les vétérinaires cherchent les lumières. Certains prônent les sels marins tandis que les italiens se moquent des français et de leurs infusions vineuses de fiente de poule. Petit à petit, le pragmatisme et l’empirisme font avancer la lutte, la science, la connaissance.
St Roch aidez-nous !
On conseille les mises à couvert, les mises en quarantaine, les abattages préventifs. On se soucie du confort des animaux transportés. La peste recule mais revient…En 1761 elle amène Louis XV à promouvoir la création par Bourgelat, de la première Ecole Vétérinaire au monde, à Lyon, suivie de celle de Maison Alfort. Erasmus avant l’heure, elles accueilleront des étudiants européens et enrichiront la science et le dictionnaire. Le terme d’épizootie, maladie épidémique qui touche les animaux apparait en 1775.
L’épizootie du XVIIIème siècle, décima 200 millions de bovins en Europe et fut la première maladie virale animale éradiquée de la planète par l’homme au XXIème siècle. Merci St Roch !
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Source : AD 86.
Illustration Wikipédia.
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Un drame de 1740 à 1750, qui touche les bêtes à cornes en Europe Occidentale et qui va faire des ravages. Environ 200 millions de têtes de bétail perdues.
En voici les témoignages retrouvés dans les Archives de la Vienne.
1747, la maladie s'étend sur plus de soixante paroisses nous dit le curé de Brigueil-le-Chantre. Les boeufs et les vaches sont touchés, tout particulièrement dans le Berry, mais aussi dans le Limousin. On part en procession au prieuré de Vilsalem, on en appelle à St Roch et St Sébastien.
1748, toujours la maladie qui s'étend à tout le royaume, les processions se multiplient, 20, 25 villages alentours. Brigueil semble relativement à l'abri.
1749, en Berry et aux portes de la Touraine, nous dit le curé de Boussay (37)
1750 Dans la Vienne, le village de Charroux est touché. La peste des boeufs nous dit le curé, et ça dure depuis trois ans !
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Je réunis depuis quelques mois les Archives Insolites de la Vienne (1330 curiosités) avec l'aide de GE86, et des bloggeurs de la Vienne, Fred Coussay de GénéaBlogique, Sébastien Pissard de La Pissarderie, et GénéaBlog 86.
Lorsqu'il devient possible de comparer d'un village à l'autre, un même épisode sanitaire ou historique, le travail a porté ses fruits !
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5 novembre 1747 à Brigueil-le-Chantre
Hier cinq de ce mois nous sommes allé en procession
a vilsalem pour prier Dieu pour l'intercession des St Roch
et St Sébastien de nous préserver de la maladie qui règne
sur le bétail et qui nous avoisine de toutes parts maladie
qui a entièrement detruit le gros bétail dans plus de soixante
paroisses sans y avoir laissé un seul boeuf ny vache
particulièrement dans la province du Berry. La meme
maladie étant actuellement dans celle du Limousin
Dieu nous préserve.
S. Delaforest Curé.
Notes : BMS 1745-1753 page 27.
2
2 septembre 1748 à Brigueil-le-Chantre
Dimanche Dernier vingt deux septembre mil sept cent quarante
huit nous sommes allé en procession au Dorat Le Chapitre nous
ayant avertis qu'ils avait tirés les chasses des SS Théobalde
en Israel ou nous avons assisté à la procession Genvalle ou
toutes ou presque toutes les paroisses .... voisines sétaient
assemblées au nombre d'environ ving quatre ou vingt cinq
Pour demander à Dieu pour l'intecession de SS Israel et Theobalde
de nous préserver de la maladie qui règne sur le bétail
qui a ravagé plusieurs provinces du Royaume
Et dont nous avons été préservé jusqua présent ayant avec
nous une grande partie de notre paroisse Mr Dedaus
notre vicaire et mr Maurat son diacre.
S. De la Forest Curé.
Notes : BMS 1745-1753 page 35
11 octobre 1749 à Boussay (37290)
11 Octobre 1749, il y a eu un grand tremblement de terre qui se fit
sur les sept heures du soir.
Cette présente année, il y a eu en Berry une maladie épidémique sur
toutes les bêtes à cornes. On ignore absolument quelle peut être cette
maladie. On na pû jusque a present y trouver de remèdes et a present
que jécris elle est aux portes de la Touraine"
Signé: Richard, curé de Boussay
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Boussay en 37:
Date et lieu : 1750 à Charroux
Cette année 1750 a ete triste à notre paroisse et à plusieurs autres par la mortalité des boeufs qui a causé un grand dérangement dans les biens et les fortunes des particuliers et le service du public interessé dans les charois et le labour des terres. Cette peste et maladie épidémique des boeufs a régné successivement dans diverses provinces et y a causé les mêmes désordres dans qu'on ai acquis aucune connaissance certaine du mal ni des remèdes qu'il fallait y apporter excepté ceux des prières et de la soumission au jugement de Dieu.
Dalouhe Curé.
AD 86 Charroux BMS 1748/1757/p46