mercredi 25 avril 2012

Histoires aux environs de REFOUX vers 1749.

Prolongement de la noyade de Saint Saviol, histoires autour du Refoux : Linazay, Saint-Saviol, Champagné-le-Sec par B.Baillargeon lecteur participatif !
Histoires aux environs de REFOUX vers 1749.

 

Bernard Baillargeon nous propose un récapitulatif des petites histoires autour du Refoux, lieu de la noyade de Saint-Saviol, établi à partir des ouvrages suivants :
 (A) : Collection les communes de la vienne : éditions Flohic.
(B)  Dictionnaire des communes et pays de la vienne. Dirigé par Dominique Guillemet. Geste éditions.
JOUSSERAND : http:// jm.ouvrard.
(C) Monographie sur la commune de Saint Saviol par H. Dechambre. Visibles en bibliothèques.

A SAINT PIERRE D’EXCIDEUIL  
 Page 204 – A - La première mention de St Pierre, en 892, signale la construction par les Jousserant de Lairé de leur château.
Cette famille Jousserant joue un rôle très important dans toute la région. Alliée aux principales familles poitevines – La Rochefoucauld, Saint Georges…..- elle est divisée en plusieurs branches qui possèdent les plus importants fiefs du Civraisien. Convertie au protestantisme, elle entraine à sa suite de nombreux notables. Son influence diminue au XVII siècle au profit des Maron. Jacques Maron, descendant d’une famille de marchands sauniers, fait restaurer l’église et construire, à La Bonnardeliére, (1500 m au nord Des Champs), un château terminé en 1659. Son petit fils Louis-René ouvre une carrière. Le 24 septembre 1752, (3 ans après 1749) une grande cérémonie réunit les paroissiens ainsi que les habitants des environs pour le baptême de deux cloches. Le parrain est Louis-René Maron de Cerzé, chevalier, seigneur de La Bonnadelière, et la marraine sa femme Anne-Thérèze de Couhé-Lusignan.
La légende dit qu’à La Bonnardeliére il y avait le seigneur  était cruel, a-t-il participé aux dragonnades de 1681 ?

° Page 205 – A - Le château de Lairé, ou Layré, (à 400 m du moulin de Réfoux) est situé sur un rocher dominant la Charente. Ses origines remontent à 892. Il a appartenu pendant presque 1000 ans aux Jousserant, la plus importante famille seigneuriale du Civraisien.
° Page 206 – A  - En 1650, Le Village de La Bonnardeliére  devient suite à un échange, propriété de Jacques Maron qui y entreprend de grands travaux. Autour du château et des fermes des Maron sont élevées, dans la seconde moitié du XVII siècle, une grange dîmiére et des maisons.
(La dîme ce n’est pas un impôt qui rendit le seigneur impopulaire).
° Page 207 – A – Le château de L’Estang (à 800 m du moulin de Réfoux) tire son nom d’un étang aujourd’hui asséché. Il a longtemps appartenu à la famille Jousserand.
° Page 294 – B -  Le château de Léray campé sur un «laire »- un promontoire au bord de la Charente, cet édifice présente un porche monumental nanti d’1 mâchicoulis. Fortement endommagés pendant les guerres de religion……………, le château est reconstruit à la charnière des XVI et XVII siècle par la famille Jousserand qui posséde le fief depuis le xiv siècle. Jean Jousserand est un « gentilhomme doué d’une piété et de vertu excellente » aux dire du pasteur Jacques Croizé qui exerce à Civray au lendemain de l’édit de Nantes (1598). A l’instar de cette noblesse séduite par la réforme, la population de St Pierre est gagnée par les idées nouvelles.  En 1688-89 le catholicisme est soutenu par Jacques Maron de La Bonnardeliére qui, avant son décès survenu en 1683, restaure l’église tout en édifiant son logis. A proximité, ses descendants découvrent et exploitent une carrière de marbre dans les années 1770. Mais ils émigrent rn 1792.

JOUSSERAND branche de LAIRE : Feuilles 5/16 & 6/16.
XI) JOUSSERAND Olivier : Chevalier, seigneur de Lairé ; Il fut baptisé le 4 Aout 1647, par Masson, ministre de la religion prétendu réformée. Il fut inhumé dans l’église saint Nicolas de Civray, le 31 décembre 1679, âgé de 32 ans.
Sa veuve se remaria, le 4 octobre 1682, à Linazay (86), avec Louis Eschallé, écuyer, seigneur de la Foubertiére (proche de Fortran et de Bois Guillemot). Ce dernier fit aveu de Lairé, (je ne sais pas ce que cela veux dire).
Jousserand Charles, chevalier, seigneur de Lairé eut de son troisième mariage ; Jeanne-Catherine, baptisée à St Nicolas de Civray, le 21 Avril 1718. Elle épousa le18/09/1733, Pierre- François de Raymond.
Sa mère l’institua son héritière universelle………Le 29  Aout 1746, ils constituèrent 50 livres de rente volante au profit des pauvres de l’hôpital général d’Angoulême…..

IX) JOUSSERAND René : écuyer, seigneur de Londigny et de la Bonnardeliére.
René eut de son premier mariage : NICOLE , qui épousa avant 1604, René de Menou, écuyer, seigneur de Charnizay, écuyer de l’écurie du roi.
 Pascal.baudoin. Pages londigny 16 (15 km au sud ouest) : Charles de Menou est peut-être né vers 1605 à Londigny, en tous cas c’est un petit fils Jousserand, seigneur du Peux.
Parti de Loudun au XVII siécle, avec son cousin Isaac de Razilly, à quelques encablures de Samuel de Champlain (fondateur de Québec), Charles de menou s’installe ( et fonde l’) en Acadie.
Vers 1636, il succède au commandeur de Razilly et transporte la colonie à Port Royal. Il construit un nouveau fort et accomplit de grands travaux. Chassés par les anglais en 1773, de retour en France, des Acadiens trouvèrent provisoirement refuge au village d’Archigny (86) ; la ligne Acadienne.

A SAINT SAVIOL  -
° Page 208 – ALa guerre de cent ans est dévastatrice. Le Bourg est détruit.
Les guerres de religion et les Dragonnades  (1681) donnent également lieu à de nombreuses violences.
CHATEAU de FAYOLLE : En 1345, ce château appartient aux Jousserant de Lairé. Avant la révolution, il est aux mains des Du Rousseau de Fayolle, dont un membre, Pierre, est par sa mère, au moins le petit fils du protestant Jean Guiton, maire de La Rochelle en 1627et 1628. Pierre du Rousseau de Fayolle est également apparenté, toujours par sa mère, au marin Duquesne. Il accompagne La Fayette lors de la guerre d’indépendance américaine et meurt à Boston le 26 juin 1780.
CHATEAU de La FEUILLETRIE : Le fief de la Feuilletrie existe dés 1498. Le château appartient pendant longtemps aux Bessac, venus de Bretagne.

° Page 300 – B Entre 1199 et 1204, a été enfoui prés du village de Beaumont (1100 m de Réfoux) un vase de terre cuite qui contenait plus de quatorze cents pièces.
Sur le territoire de cette paroisse, relevant de l’archiprêchè de Gençay, étaient construit 2 châteaux.
Le Fief de FAYOLLE était aux mains des Joubert au XV siècle, des Sapinault au XV siècle,  des Durousseau au XVII siècle.
En face de l’Eglise se trouve celui de La FEUILLETRIE. A.Brouillet, qui en a laissé un croquis, le datait du XVI siècle. La seigneurerie attachée à ce logis appartenait à la famille De Bessac.

JOUSSERAND Rameau de BONNEVIE : Feuilles 8/16 & 9/16.
Jousserand  François……….. devenu veuf, il épousa en secondes noces Henriette- Jaquette- Renée de Jousserand, fille de Charles, chevalier, seigneur de Lairé,…… la cérémonie eut lieu le 29 mai 1719 dans la chapelle de Fayolle.
JOUSSERAND François, alias François Frédéric, chevalier, seigneur de Bonnevie, Lairé, La Bigeonnerie (500 m au sud de Linazay), Linazay (Le Logis 200 m ouest de), La Sibiliére (Ingrandes nord 86). Il naquit le 13 et fut baptisé le 16 mars 1720 à Civray. Il demeurait, le 3 octobre 1747, à Lestang, paroisse de St Pierre d’Excideuil.
Bonnevie : Je l’ai lu dans un livre sur l’origine des noms se disait BONNE VIE, en 2 mots. C’était peut être la garçonnière de certains seigneurs. Vers 1900 Bonnevie devait être un ferme importante ; cour fermée entourée de sa maison d’habitation, son puits, son four, ses écuries sa grange. Vu dans le grenier de l’habitation, par les reprises de maçonneries, la forme de cette maison a évolué.

° Page 12 – C -  En 1534, Calvin vint à Poitiers. Bientôt ses idées se répandirent  dans le pays……….il est probable que les adeptes du protestantisme furent assez nombreux suivant en cela la noblesse et plus particulièrement les seigneurs de Lairé et de Comporté.
Le seigneur  de Comporté de la Rochefaton  avait une église réformée dans son château et le pasteur Cognée de Civray venait y prêcher. Comporté étant à la limite des deux communes de Saint Saviol et de Saint Macoux (la route des ponts est la limite)………….. Le pasteur Jean Masson exerça à Civray et à Comporté ….. Son fils Philippe Masson lui succéda jusqu’en 1678.
Mai Louis XIV employa tous moyens pour faire cesser le protestantisme. Vers 1681, des moines accompagnés de dragons parcourent les campagnes logeant chez l’habitant ……… Les protestants inquiets doivent se cacher, s’enfuir ou abjurer. Enfin le culte protestant fut interdit à Civray le 27 juillet 1687.

AU TEMPS de la ROYAUTE ABSOLUE.
De la fin des guerres de religion à la révolution de 1789, aucun fait marquant ne se passe dans la région. Les habitants de la commune peuvent travailler en paix mais leur vie n’est cependant pas exempte de soucis. Il y a les corvées et les tailles.  Les habitants de la paroisse sont conviés parfois à faire certains travaux pour l’entretien des grands chemins…………….Naturellement  le paysan de Chalbret ne va pas casser des cailloux ou les mettre en place aux Maisons-Blanches, mais les travaux imposés à la commune sont donnés à une entreprise à l’adjudication au rabais. L’entreprise fait exécuter les travaux et la corvée se traduit ainsi par un surplus d’impôts à payer. Pourtant les tailles sont exhorbitantes et la population se plaint comme cela eut lieu à St Saviol et à St Pierre d’Excideuil le 5 Avril 1767. (18 ans après Réfoux, les tailles avaient certainement commencés avant 1749) : MARON (petit fils ?) seigneur de La Bonnardeliére, fait valoir deux métairies et une borderie et refuse de payer la taille, occupe dix bœufs ce qui excède ses privilèges qu’il n’a d’autre vue que celle de fatiguer les habitants sous le prétexte de qui, déjà supporte des impositions hors de proportions à leurs biens.
Le seigneur aussi peut exiger la corvée. Heureux les habitants des pays dont le châtelain n’avait pas des exigences aussi stupides que celui dont les vassaux étaient obligés de venir certains jours de l’année faire des grimaces le visage tourné vers les fenêtres du château et de battre les fossés pour empêcher le bruit des grenouilles (Seigneurerie du prince de Soubise à Routais). Enfin, le paysan doit aussi compter avec d’autres fléaux dus à l’inclémence des agents atmosphériques contre lesquels il ne peut rien ; Hivers….grêle et ouragan, sécheresse  etc……………………….
L’état civil avant la révolution : pour la période 1712 à 1744, la mortalité infantile est très forte, les décès sont très fréquents chez les enfants âgés de quelques jours ou de 2 ou 3 ans. D’autre part, le jeune âge de l’enfant à son baptême qui a lieu le plus souvent le lendemain de sa naissance n’est peut-être pas étranger à cette mortalité ; la vie d’1 assez grand nombre de nouveaux-nés se résume ainsi ; premier jour : naissance, jour 2 = baptême. jour 3 = décès.

° Page 16 – C – LE FIEF de FAYOLLE. Seigneur DUROUSSEAU
Probablement présent à Fayolle en 1749 : Pierre chevalier seigneur de Fayolle capitaine au régiment de Navarre épousa dame Marie-Anne Prévost (1666-1752) ; Ils eurent,
 1 : Charles Jacques Louis qui suit.
2 : Philippe Casimir (1703-1712).
3 : Pierre chevalier de Saint louis, ancien lieutenant colonel du régiment  de Cambise  (1708-1788).
4 : Renée. 5 : André capitaine au régiment royal infanterie. 6 : Anne.
CHARLES Jacques Louis épousa Marguerite Duquesne (1708- 1787) parente du grand Duquesne,  lieutenant général des armées navales de Louis XIV. Ils eurent,
1 : Auguste Charles né 3 mai 1738.
2 : Diane née 5 janvier 1740.
3 : PIERRE n é le 9 avril 1741 fut compagnon de Lafayette et pris part à la guerre d’indépendance américaine.
4 : Marie (1722-1744). 5 : André Guy né le 15 novembre 1744. 6 : Jean Baptiste né le 16 avril 1746.

° Page 20 – C – DE FAYOLLE à COMPORTE par le Chemin du Carosse.
 Des faits relatés ici ce sont passés bien après La tragédie du moulin de Réfoux mais je pense qu’ils  sont proches de comportements qui ne sont pas décrits.
 La tradition populaire  nous a appris qu’un peu avant la Révolution de 1789, les seigneurs de Fayolle avaient entrepris l’édification d’un château à Comporté.
Pour se rendre de Fayolle à Comporté, on empruntait le chemin qu’on appelle « le chemin du carosse ».
La légende populaire nous apprend aussi que le travail des paysans accomplissant une corvée était commandé par un contremaître armé d’un fouet. Les paysans recevaient un morceau de pain et  une mauvaise soupe de fèves. Elle n’était pas généreuse  la châtelaine de Fayolle quand elle coupait le pain pour les pauvres. Cette histoire de tartines est encore d’actualité dans les années 1950-1960. Lorsque les grand-mères fabriquaient les tartines, la pointe du couteau allait rechercher, dans les gros et moyens trous dans la mie du pain, la confiture ou du fromage blanc pour mieux la graisser là ou la mie est serrée .Si la légende est vraie, nous devons cependant penser qu’elle ne s’applique pas à toutes les châtelaines de Fayolle ni aux châtelains, car ceux-ci étaient renommés pour leur bonté ainsi que le prouvent les documents du curé de St Gaudent.

°  Page 22 – CLe FIEF de la FEUILLETRIE.
Le château de la feuilletrie (à 1500 m de Réfoux) était le siège d’une seigneurie qui, du XIV jusqu’à 1789 a toujours appartenu aux De Bessac.
René Jacques  de Bessac né le 9 octobre 1729 – DcD le 13 vendémiaire, an VII, épousa Marie Motheau  dcd le 25 avril 1793. En marge de son acte de décès une note écrite au crayon : « a un fils émigré. Elle a du bien ».
Famille de POISDEBON : Etienne de Poisdebon épouse Marie de Bessac (le 17 juin 1749). Ils eurent 9 enfants. Dont Marie-Victorine 21 novembre 1749 épouse Jacques Guérin, Marie-Madeleine, 1751-1817.  Ex-religieuse à Fontevrault. Gabrielle 1752 ? – 1820 ex-religieuse à Fontevrault.
Page 25 : Etienne de Poisdebon et Marie de Bessac eurent 3 filles de leur mariage. L’une d’elle fut mariée avec un valet du moulin de St Macoux, du nom de Po-----on. Ils eurent un fils qui fut également valet de moulin ; il était célèbre par sa grossièreté naïve qui lui avait fait donner par le public le surnom de « Michâ jholit homme ». 
François Bernard de Ravarit est nommé page 39. En 1812.
Page 40 : Les métiers à St Saviol ; Avant 1773, nous ne trouvons pour ainsi dire aucun document. Mais de 1773 à 1792, le nom de la personne est presque toujours accompagné du métier et parfois le village se trouve aussi désigné.
En premier lieu, il faut citer les laboureurs qui sont fort ainsi que les journaliers. Il convient de citer les domestiques qui louent leur services au Château de Fayolle, de la Feuilletrie, de Comporté, dans quelques autres maisons riches et dans les moulins. (Revoir le commentaire  dans état des lieux 2012 des iles). bail.ber@orange.fr

A LINAZAY  - A = Flohic.  B = Dictionnaire des communes.
°  Page 195 – A Linazay avait 3 châteaux. L’histoire de l’un des curés témoigne de l’insécurité qui régnait. Le curé Tranchot « estant allé diner à grange le lendemain de Noel 1694 et s’en revenant de nuit fut assassiné par deux mauvais garçons poussés par leur très méchante et pernicieuse mère qui a fait la guerre à 4 curés : ayant été laissé pour mort. Ce pauvre curé revenu de son évanouissement, se traina jusqu’à la fuye du logis de Linazay………..
LE CHATEAU du MAGNOU : Après avoir été la propriété  des Echallé, ce château passe à la famille Jousserant jusqu’à la révolution.
LE CHATEAU de LA CHAUX : L’endroit encore appelé « Buffefeu » . La seigneurerie de La Chaux a appartenu aux Jousserant.
° Page 185 – 186 – B -  De 1508 à 1757 au moins, le fief château Du Magnou est entre les mains  de Jean Escnalle, » seigneur du Magnou et de Linazay. En 1688 -1689, son descendant, « Monsieur de Linazay gentilhomme » est le seigneur de 64 feux à Linazay.
Plusieurs habitants ont adhérés au calvinisme, 23 abjurations………Les péripéties religieuse n’empêche pas la communauté de s’étoffer, 93 foyers………. A partir de 1757, Le Magnou appartient à la famille Jousserand qui possède aussi, avant la révolution, la gentilhommière de La Chaux dont certains vestiges datent du XVII siècle.
JOUSSERAND branche de la CHAUX  : Feuilles 6/16 & 7/16.
XI) JOUSSERAND Jacob : Chevalier. Seigneur de Bonnevie. Le 6 Septembre (1686) il fut en procès contre Pierre Gigou, écuyer, et Jacquette du Bois.
Le 25 mai 1683 il acquit de Jean de Vivonne, la terre de La Chaux, pour 12500 livres.
Le 5 juin 1685, Olivier Jousserand, lui cédèrent la métairie de Boisvert et autres terres.
Le 8 juillet 1695, fut passé  bail, concernant les maisons nobles de Bonnevie et de La Chaux, appartenant à ses enfants mineurs.
Le 14 janvier 1707,  ……………. vendirent à Olivier …….la seigneurie et maison de Bonnevie pour 5200 livres.
XII) JOUSSERAND Olivier : chevalier, seigneur de Bonnevie et de La Chaux.
Il reçu la Maison Noble de Linazay le 7 Aout 1700.
Le 14 janv. 1717, sa mère et ses sœurs lui vendirent, la terre et seigneurerie de Bonnevie, pour 5000 livres.
XIII) JOUSSERAND  Charles-Olivier : chevalier, seigneur de Bonnevie et de La Chaux.
Il fut capitaine d’infanterie. Le 6 juin 1747 par acte passé à La Chaux, il donna une procuration à Jean Jousserand…
Par une légende locale nous savons : Que l’hiver se terminant, la souris du bal de l’an d’hier se fait rat.

A CHAMPAGNE le SEC  
° Page 175 – A La seigneurie de Champagné le Sec est aux mains des Jousserant de Lairé jusqu’en 1601, puis passe par mariage aux Saint Georges, marquis de Couhé.
° Page 110 – B La maison noble de Champagné le Sec est aux mains des Jousserant qui possèdent la seigneurie. Mais Olivier de Saint Georges, seigneur de Vérac, baron de Couhé et futur marquis, épouse Anne de Jousserand, dame de Tasay et de Champagné le Sec, et installe son notaire dans la maison noble.
Les Vérac et les Jousserand ont étés séduits par la Réforme.

En plus ça voyage :
JOUSSERAND François, écuyer, seigneur de….Il fut enseigne de vaisseau du roi, et fut parrain à Saint Jean du Perrot, le 12 février 1705.
JOUSSERANT Jean-Charles, grand-prévôt dans l’île de Saint Domingue (y compris Haïti). Il demanda l’enregistrement de ses lettres de noblesse…………….le 22 Avril 1777.
° Page 171 – A En 1741, c’est Jean Baillargé qui émigre au Canada ; il part de Villaret (3 km au nord-est du Bois Guillemot).
Récapitulatif sommaire :
L’on remarque sur cette carte 2 zones :
Une au nord-est sous influence du seigneur (et successeurs) MARON de La Bonnardeliére.
Une au sud-ouest sous influence des seigneurs  JOUSSERAND de Lairé.
La ligne A1 entre ces deux zones est très proche du trajet du Bois Guillemot à Réfoux, sur laquelle sont placés Chez Boisson (Charles Bouchet) et Les Champs (Pierre Gendreau).

 Et si les Maron allaient moudre du grain au moulin de Réfoux ; un compromis  lors de l’abjuration des Jousserand en 1681 ?? à suivre.

Les références : 
(A) : Collection les communes  de la vienne : éditions Flohic.
(B)  Dictionnaire des communes et pays de la vienne. Dirigé par Dominique Guillemet. Geste éditions.
JOUSSERAND : http:// jm.ouvrard.
(C) Monographie sur la commune de Saint Saviol par H. Dechambre. Visibles en bibliothèques.
bail.ber@orange.fr                                                                                                                                            









lundi 23 avril 2012

Hermaphrodisme - Angles-sur-l'Anglin - 1659. - Echo - Archives Insolites de la Vienne - GE86.


XVIIème siècle : Naitre, vivre et mourir dans l’ambiguïté sexuelle à Angles-sur-L'Anglin.



"Le 25 Aout a este enterre Mellaine Liboureau hermaphrodite agé de 24 ans."

Est-ce à dessein que le prénom choisi s'attribue aux filles comme aux garçons ?
Est-ce à dessein que le curé, qui pour chaque enterrement mentionnne les parents du défunt, ne précise ici aucune filiation ?

Hélas, pas d'acte de baptême pour Mellaine, aucun registre disponible sur Angles-sur-l'Anglin en 1635. Nous n 'en saurons pas plus.

GeneProvence relève ce mois-ci la naissance d'un enfant androgyne sur Riez, le 23 Octobre 1674, dans cet acte deux prénoms sont proposés Pierre ou Jeanne, espérant que le temps permette le choix.
Toujours au XVIIème siècle, Généalogie Numérique relève l'incroyable parcours de Marguerite Malaure, résumé par Généalogie. com. De découverte tardive, sa différence est révélée par un médecin, dénoncée elle ira de procès en errance, jusqu'au roi Louis XIV à qui elle demandera, in fine, d'assurer son état civil.

Entre répulsion et fascination, d'un extrème à l'autre, science, morale, religion, justice se penchent sur le berceau de ces enfants différents. Ces lectures interloquent ;  y entrevoir un soupçon d'humanisme, fait naître l'espoir d'un monde plus tolérant qui reste à venir au monde.

Source : ADV/Angles-sur-l'Anglin/ paroisse Ste Croix/S/ 1648-1660 vue 13
Acte relevé grâce aux lectures attentives des colistiers de GE86 et répertorié dans les Archives Insolites de la Vienne
Illustration: Hermaphrodite endormi. Oeuvre romaine d'époque impériale (IIème siècle après JC) Musée du Louvre

dimanche 22 avril 2012

Rêve d'Orient à Angles-sur-l'Anglin. 1688.


De quels rêves d'empire du levant, Menard le prieur peuplait-t-il ses mille et une nuits et ses jours d'Angles ?
Quelles envies de voyage, quelles lectures l'amenèrent à cet inventaire à la Prévert ?
Menard l'orientaliste nous offre en deux temps un lexique complet de l'organisation de l'armée et de la société ottomane.
Une première fois au tout début de l'année 1688 et une seconde fois à la fin de cette même année.
Sans autre explication.
Fascination à la lecture d'un ouvrage de voyage ?
Lequel ? Pourquoi ?
Loti n'était pas encore né, mais Busbecq était déjà revenu avec quelques lettres...



BMS 1684-1690
page 47  B-A BA de l'armée ottomanne.

Il y a 12000 janissaires dix desquels ont leur Odabassi
Le Bolachbassi commande à cent innissaires ainsy il y a 120 boluchbassi des innissaires
Les solachs sont des estafiers du prince et sont 150
Le solachbassi est leur chef
Les spaccoglans sont 3000 jeunes gens qui accompagnent le prince à cheval et sont à sa droite et ont
un Aga ou Capitaine, un lieutenant ou un sacronive?
Les silichtavs sont 3000 autres cavaliers qui marchent à la gauche du prince
Les 2 Olofagibassi c'est à dire les chefs des soldats ont sous eux 2000 olofages
Les Caripoglans c'est à dire pauvres jeunes ... soldats sont 2000
Les 2 bracovbassi c'est à dire maitres d'écurie
Les 16000 sarrachi sont ceux qui accoutrent les brides, mous et selles
Les caissi sont valets d'étable
Les cavmandari ont le soin des mulets

Les danigi gouvernent les chameaux
Les cauviligi font paitre les trouppes de chevaux en divers lieux
les 40 peichs sont valets de pied .... qui courent partout aux ordres du prince
Les 2 achergibassi  à la charge des esperviers
les 2 achergibassi et chef des fauconniers
Les 200 zaniglier sont sou le zachergibassi
Le gebegibassi a la charge des armures et commande à 500 gabazi
Le Topcigibassi est le chef des canonniers
.... sont les 3000 canonniers

L'imervalen Aga est le porte enseigne du prince et est capitaine de tous les mechters
L'Arpaemin est le pourvoyeur pour les bleds, et a un pvotogar ou lieutenant
Le savaemin est un pourvoyeur qui a la charge des chemins des édifices fontaines canaux
Le bavatemin est celuy qui dispense les commandements du prince par écrit, et exige les deniers
Le Dvagoman est l'interprète et truchement de toutes langues
Les Azamoglans sont les enfans de tribu dont on tire les innissaires et ont leur Aga
Les Asapi sont 1000
Le Baglerban de la mer c'est l'admiral
Les sangeacs sont les gouverneurs des places
les spacqui sont 30000 soldats à cheval
Les Timarati sont 20000 en nombre, et sont des soldats qui ont des commanderies et servent à la défense
Les Aquengi sont 60000 avanturiers à cheval
Les 7 baglerbens 1 de grèce ou d'Europe et 6 d'Asie, 1 de Natolie ou Asie mineur qui contient le pont, la Bithinie, la propre Asia, la Lidie, Cavie et Licie, 2 de Cavama..
qui est la licie et pamphilie 3 d'Aladule ou paphlagonie 4 d'Amasie et Joccato jadis capadoce et Galatie 5 de Mesopotamie et Armenie mineure
----------------
page 57

Le muphti est le souverain pontife des Turcs
Le casnadarbassi qui est le chef des .... et est eunuque
chiuchter est celuy qui porte les souliers du grand Seigneur
Le Scilichtar porte l'arc et les flèches
Le chiocadar porte l'habillement
Le saraptar porte le vase d'eau
Le scemeglili porte le siège ( du grand seigneur)
L'odabassi est le chef de la chambre
Le Capabassi eunuque est le chef de la porte
Le Luilergibassi est le maitre des dépenses
Le saraidarbassi est le garde du serail et est eunuque
Le capoglan est le chef des jeunes gens
Le bostangibassi est le chef des jardiniers
le protogere est son lieutenant
Le boluchbassi préside sur dix jardiniers
L'Assibassi est le maitre des cuisiniers
Le Cavalgibassi est le chef des confituriers

Le Casnergirbassi est le chef des dépensiers et ... maitre d'hotel
le mutpachemin est le dépensier
Les sacca sont les porteurs d'eau
Les capigibassi sont les capitaines des portes
Les capigiquequessi est l'autre nom des capigi
Les Cadilesquiers talismans sont les docteurs de la loy
Les cadi sont les juges
Les muchdubassi sont comme ...
Les defterdari ou teferdari sont comme nos trésoriers
Les 2 rosunamogi sont les maitres clercs qui recoivent et déboursent l'argent
Les desnadars sont les peseurs qui payent les aspres et ducas
Les Saraffieri sont les banquiers qui connaissent l'or et l'argent s'il est bon
Le Nessargibassi est comme le chancelier qui signe les lettres du prince

Les 10 casnadri sont les petits trésoriers sous le cajnadarbassi
Les bestermin sont sou les casnadri et tiennent registre des gages des officiers
Les 80 mutaferaques portent la lance tous les jours quand le prince sort en campagne
Le chirusbassi? est le chef des sergens de l'armée
Le mechtarbassi est le chef des tapissiers du prince et de ceux qui...
L'Aga est le capitaine des Janissaires
Le Chaucaya est le lieutenant de l'Aga
Les Jannizerinssis est le scribe des janissaires
Le sech mombassi est le maitre des chiens de chasse.


Moi j'ai trouvé mon pseudo : Cavalgibassi (chef des confitures)