mercredi 20 janvier 2016

Voeux 2016.


Il faudrait déjà prendre le temps de raconter 2015.
2015, cette année si particulière qui a vu  tant d’événements personnels, familiaux, éclaboussés par l'horreur collective. Indissociables, terriblement indissociables : nos vies personnelles et cette horreur collective.
 A coté de tout ça que pèse le passé généalogique ? Pas grand chose. Sa valeur ludique s'épuise, sa valeur didactique est terriblement démentie, drame après drame, catastrophe après catastrophe.
Sidérant, le présent est sidérant. Il laisse les mots au garde à vous alphabétique. A peine l'envie d'une phrase que le présent la met entre parenthèses.
 A quoi bon ?
2016 donne envie de parler du temps qui passe, plus que du temps passé.
Mais qui sait.
Le présent n'en fait qu'à sa tête.
C'est une Brigitte qui cherche un Camuzard sur Généanet et adopte un bagnard.
C'est un village qui travaille son patrimoine.
Ce sont des photos d'un passé proche à trier.
C'est l'état civil de Paris qui m'offre quelques mariages.
C'est un migrant du levant sur une table de recensements.
C'est l'envie de coller des photos sur un joli cahier,
C'est l'idée d'écrire au stylo pour s'interdire d'effacer ses pensées.
C'est un petit tricot de laine, qui, une maille endroit, une maille envers, attend jour après jour, heure après heure, d'envelopper bientôt des petits bras qui s'agrippent, des petits pieds qui gigotent.
C'est l'espoir d'un futur apaisé.
2016, bonne année, salut et fraternité à tous, une maille à l'endroit, une maille à l'envers.