samedi 26 février 2011

L'affaire du Gilet Rouge - Prinçay - Availles-en-Châtellerault - An V


Charles Barreau est mort le 13 Brumaire de l’an V (3 Novembre 1796), en revenant de la foire de Châtellerault. Assassiné à coups de couteau et à coups de pierre, coups portés avec une rare violence au visage et à la tête, près du château de la Cataudière à Prinçay, au lieu-dit la muraille à Potron. On lui a arraché sa montre en argent, mais on n’a pas touché à son portefeuille dans lequel on retrouve de l’argent et divers titres.
Il est retrouvé le lendemain matin par Bergeaut, domestique à  Prinçay. Plusieurs personnes arrivent sur les lieux, tout le monde attend l’officier de police pour les premières constatations. Dans l’intervalle, un des témoins Charroux,  ramasse sur place un morceau de tissu rouge, qui se trouve sur le cadavre, et  bizarrement il le jette par-dessus le mur. Il est vu par d’autres qui s’empressent de lui dire qu’il vient de faire disparaître une éventuelle pièce à conviction. Charroux se défend de cette intention, demande à son interlocuteur de passer par-dessus le mur pour récupérer l’étoffe. Celui-ci méfiant refuse et va avertir l’officier de police. Dans l’intervalle c’est un adolescent présent sur place qui va récupérer la pièce et la remet dès son arrivée à l’officier de police.
 Il s’agit d’un morceau de tissu rouge brodé de fleurs, fragment d’un gilet possiblement déchiré dans la lutte qui a opposé Charles Barreau à son assassin.
 Tous les témoins présents sont unanimes, ils reconnaissent immédiatement le gilet de Jean Grelu, il le portait à la foire de Châtellerault, le jour du crime.
Les constatations sont faites, les blessures énumérées. Sous le corps, un couteau est retrouvé.
Immédiatement les langues se délient, accusent. Jean Grelu, le cabaretier d’Ozon, est l’amant de la femme Barreau, Hortense Deringère, 27ans. On les a vus ensemble souvent, à l’auberge des Trois Pigeons, le jour du crime, à la foire. Quelques mois avant déjà, une altercation avait eu lieu à Prinçay entre Grelu et Barreau, Grelu avait menacé Barreau de son fusil, alors que ce dernier avait surpris les amants dans les bois.
La police part chez Grelu,  il n’y est pas. La maison est perquisitionnée. On y retrouve des chemises fraichement lavées mais encore tachées de sang, des sabots souillés. La femme Grelu justifie mal ce linge humide, son mari aurait souillé ses vêtements en chassant le lièvre quelques jours avant. Grelu est rapidement arrêté et envoyé à la prison de Châtellerault.
La femme Barreau est aussi l’objet d’un mandat d’arrêt. Mais elle reste introuvable. Sa domestique dit qu’elle n’est pas revenue de Poitiers.

Lors de son premier interrogatoire, Grelu nie le crime. Oui, il connait Barreau, il était en affaires avec lui, oui il  connait sa femme, mais n’a jamais eu de relation intime avec elle. Oui il l’a rencontrée à la foire de Châtellerault, mais ne lui a pas parlé.
Et surtout oui, il avait bien un gilet rouge, mais un gilet uni, celui qu’il porte pour son interrogatoire. Il n’en a jamais eu d’autre, enfin si peut-être, mais il y a longtemps….
L’enquête se poursuit. Les témoignages sont TOUS à charge. Ce gilet rouge brodé de fleurs, tout le monde l’a vu à la foire.

Grelu qui parle à Hortense, Grelu qui retrouve Hortense à l’auberge des Trois Pigeons, Grelu  qui prend un couteau à l’auberge. Grelu qui monte dans une chambre avec Hortense. Grelu qui rentre chez lui tout sale. Et selon les domestiques de Barreau, Grelu qui voit Hortense chez elle, quand Barreau n’y est pas. Grelu qui se vante. Grelu qui maltraite sa femme.
Quelques jours plus tard, sur les lieux du crime, un mouchoir est retrouvé. Il a servi à essuyer les mains de l’assassin. Des mouchoirs identiques seront retrouvés chez Grelu.
Les esprits s’échauffent. Tant et si bien que le procès est délocalisé vers un jury spécial à Poitiers. Grelu y est transféré.
Grelu nie toujours et maintient n’avoir eu qu’un gilet uni. Nouvel interrogatoire des témoins, toujours aussi accablants,  y compris des couturières qui vont confirmer avoir confectionné pour Grelu deux gilets dont…un gilet rouge brodé de fleurs…. La femme Grelu, défend son homme,  le protège, avec son frère, elle amène au juge de Poitiers un gilet brodé de fleurs, très abimé, mais entier. Elle dit l’avoir retrouvé, il n’est pas déchiré, il prouve bien que son mari est innocent. Le jour du procès on comparera les broderies, les gilets, les fleurs , les couleurs, les fils à broder. Ce gilet là, les couturières ne le reconnaissent pas vraiment, les témoins hésitent.  Grelu est condamné à mort. Il hurle que c’est ce gilet qui le condamne, et se pourvoit devant la cour de cassation.  Son pourvoi est rejeté, son  jugement est confirmé. Grelu est condamné à mort.
Il est exécuté le soir du  27 avril 1797 (8 Floréal An 5).
 Comme tous les condamnés pour assassinat, ce soir-là, avant d’être guillotiné, Grelu reste exposé sur la place de Poitiers,

et on l’a habillé….

d’une chemise rouge.

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La femme Barreau sera arrêtée bien après Grelu. Alors que le premier mandat est délivré peu après le crime, elle n’est retrouvée que le 30 septembre 1797 presque un an après.
Hortense Deringère épouse Barreau est  emprisonnée à Chatellerault.
Lors de son premier interrogatoire, elle nie avoir eu une liaison avec Grelu. Elle le reçoit chez elle, parce que son mari est en affaires avec lui. Elle réfute les propos de ses domestiques. Elle se plaint du mauvais caractère de son mari, mais sans insister.
Oui elle a fait une demande de divorce, mais elle n’a pas donné suite, des amis l’en ont dissuadée et les choses se sont arrangées avec son époux.
Les témoins l’accablent. Ils confirment l’adultère, les rencontres aux Trois Pigeons, les familiarités publiques, les domestiques accusent leur patronne, elle partageait son argent avec Grelu, le recevait ouvertement chez  elle et aurait demandé même,  à l’un de ses employés de tuer son mari.

Bref, Hortense chez elle, n’est ni très aimée ni très soutenue. A Prinçay, à Chatellerault, non plus…

L’affaire prend de l’ampleur. Les juges s’inquiètent et demandent le transfert pour un jugement plus serein par jury spécial. 

 La femme Barreau est tranférée à Loudun, le 28 décembre 1797.
Elle  est jugée une première fois à Poitiers et condamnée à mort. Mais le jugement est cassé pour vice de forme. 

 Hortense panique.

Son amant a été condamné à mort, son pourvoi en cassation rejeté, il a été exécuté...

En mars 1798,   Elle fait appeler le gardien de la prison et se prétend enceinte. La loi de l’époque, interdit de juger une femme enceinte qui risque la peine de mort. Le juge est sceptique.
 Néanmoins, il envoie le Dr Maury (vous le connaissez, souvenez-vous) examiner l’accusée. Maury ne confirme pas la grossesse.
 Hortense est de nouveau interrogée. Elle ne nie plus sa relation avec Grelu, mais nie avoir initié le crime. Elle clame qu’elle aurait arrêté Grelu si elle avait connu ses intentions, que d’ailleurs ce soir là elle s’inquiétait pour son mari et est allée à sa rencontre.

 La tête de Grelu a-t-elle calmé les esprits ?

 Le 2 Avril 1798, Hortense va convaincre le jury et sera acquittée.

L’affaire du gilet rouge est une grosse affaire criminelle. Elle fera la Une du journal local de l’époque en Mars 1797 !!!












Dossier après dossier, j’ai fini par trouver les procès du crime de Prinçay. Celui de Grelu d’une part et celui d’Hortense Deringère plus tard, par hasard.
J’ai photographié, lu, identifié page après page, les évènements, les témoignages, j’ai essayé de comprendre, j’ai repris, j’ai noté, je me suis perdue, dans les chronologies de ces dates révolutionnaires, dans les recoins de mon village, dans les chemins d’avant, vers cette rue des Trois Pigeons qui abrite ma pâtisserie préférée d'aujourd'hui. J’ai entendu ces deux amants rire, je les ai surpris dans les bois. J’ai senti le vent de cette liberté révolutionnaire gagner Hortense, l'étourdir, l'encourager à  demander le divorce, mais oublier de se méfier de ses domestiques.

J’ai vu la femme Grelu fatiguée, maladroite, entourée d’enfants, défendre son homme, partir pour Poitiers, pour tenter une dernière fois de le sauver. 

 J’ai vu Maury l’accoucheur, Maury l’humaniste, Maury le médecin des femmes signer le certificat démentant l’état de grossesse de la prisonnière. Que se sont-ils dit ? L’a-t-elle supplié de l’aider ?

Et  ce gilet rouge, je l’ai imaginé, sa forme, ses pattes, sa couleur, ses broderies, les fils verts les fils rose, les fils blancs, les fleurs mais pas n’importe lesquelles, des œillets. J’ai écouté la couturière raconter son ouvrage, brodeuse moi aussi,  je sais qu’elle peut reconnaitre les motifs dont elle a patiemment orné l’étoffe. J’ai entendu Grelu désespéré, révolté,  hurler que ce gilet allait le perdre !  Et puis, un peu KO, groguie de lecture manuscrite, d’interrogatoires, j'ai tourné la dernière page du dossier, et tout à coup, 215 ans après, ce gilet rouge brodé qui a mené un homme à l’échafaud,  a surgi sous mes yeux. Presque intact, malgré quelques trous de mites, les coutures soigneuses, la finesse des fleurs brodées, l’épaisseur de la toile, la coupe pointue du bord,  les traces de sang, tout y était...

Mais était-ce bien le gilet de Grelu ?

Grâce à vos commentaires on aura peut-être ...Un p'tit plus pour le tout !

Ce dossier comprend des centaines de pages. Une analyse plus précise, des interrogatoires, des témoignages sera faite progressivement sur Lulu Archive, afin de répertorier qui des ancêtres des uns ou des autres a participé à cette affaire.

From Evernote:

Crime de Prinçay L 408

Pourvoi en cassation rejeté  14 prairial an 5
15 Prairial : son beau frère vient récupérer ses vêtements. Il a sans doute été guillotiné.
Huit floréal an 5 : éxécuté sur la place publique à 6 h du soir , conduit dans un tombereau revêtu d’une chemise rouge. A poitiers
Jugement du 23 Ventose An 5 qui condamne Grelu à mort.
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Second interrogatoire : une histoire de mouchoirs. 
Déclaration de Deschamps . Le gilet rouge n’est pas celui qu’il portait à la foire. A fait de la prison avec Grelu qui était en bonne intelligence avec la fille du concierge. ?

Liste des témoins appelés.
Interrogatoire à l’arrivée  à la maison de justice du département. Aidé par le citoyen Fradin prof de l’école centrale

Pièces à convictioin liste
En particulier un morceau d’étoffe rouge à fleurs déchiré dans la bagarre et un mouchoir qui a servi à s’essuyer enfoui dans les bois
Témoignages
-René Thoret Huissier : reconnait le gilet rouge.
-Alexis Brunet 18 ans : vient sur les lieux du crime et voit Charrou qui jette par-dessus le mur, un morceau d’étoffe rouge à fleurs. Alexis passe par-dessus le mur, récupère le morceau et le garde jusqu’à l’arrivée du juge de paix.
-Pierre Philiponneau : Charou lui a dit avoir jeté le morceau de gilet par-dessus le mur sans penser à mal ??? A trouvé Grelu dans les taillis près de chez la Veuve Creuzé et a été mis en joue par lui. Savait qu’il couchait avec la femme de Barreau.
-Louis Brissonnet : rencontre Grelu au cabaret des trois pigeons  et le voit avec la femme Barreau . Quelqu’un a dit à Barrau que sa femme était avec Grelu dans les bois de la veuve Creuzé. Barrau y est allé et Grelu l’a menacé d’un fusil.
Grelu a été vu à la foire de Bonneuil avec la femme de Barreau.

-André Villeret cabaretier aux trois pigeons : a vu Grelu et la femme barreau ensemble chez lui. Savait qu’ils couchaient ensemble.

-Jeanne Moreau : a vu Grelu à la foire avec un gilet à fleurs. Ne  confirme pas que le morceau est du même gilet, peut-être plus clair. Savait pour le couple.
-Jean Charbonneau cabaretier au logis neuf : sait que Grelu couche avec la femme Barreau. Se dit dans la ville, qu’il maltraite sa femme et la rend malheureuse.
-Jeanne Simon femme de Charbonneau confirme les dires de son mari. Barrreau s’est plaint du comportement de sa femme et Grelu maltraitait la sienne.
- Jean Baptiste Boreau confirme gilet rouge à fleurs pour Grelu mais ne confirme pas que ce soit le même que le morceau.
- Pierre Beauchène : Grelu lui a dit se faire la femme B. Sait que Grelu maltraite sa femme.
- Radegonde Piraudeau : idem.
-Louis Mignon a vu passer Grelu sur le chemin puis Barreau.
- Jacques Robin a vu passer les deux, confirme le gilet à  fleurs.
- Lhuillier Pierre a rencontré Grelu avec son beau frère à 5 h au moulin des halles, il est parti précipitament . Savait pour l’adultère et la maltraitance.
-Pierre Raiffé maréchal témoin d’un altercation entre Grelu et le cousin de Barreau. Confirme pour le gilet très accusateur, reconnait la gilet, confirme avoir vu le lendemain Grelu avec une veste abimé (bavaroises) du même coté que le gilet donc dans le même temps de la bagarre. A vérifier
- Marie Carré épouse Pierre Roy Grelu revient après s’être absenté vers 6H pendant trois quart d’heure ; Au retour demande une chandelle à son fils et celui-ci dit : «  je ne sais pas d’où mon père vient, il est plein de sang »
- Françoise Chauvin épouse Jahan rien
-Renée Mornette épouse René Robin  ozon, le 13 elle se rend chez elle et rencontre la femme Barreau qui parait inquiète, voulait savoir si son mari était en assaut ou resté en arriière. Elles se quittent et voit passer Grelu, à six heures. Et un quart d’heure après elle voit passer Barreau
-Jeanne Jahan : a vu le morceau de gilet dans les mains de Brunet fils et qu’il  avait été cherché dans le clos de la citoyenne  Creuzé où il parait qu’il avait été jeté.
-Jeanne Voisin femme de Jacquees Lhuillier : confirme la maltraitance et le fait quela femme Grelu cherchait son mari le soir du crime.
-Suzanne Denichère : la femme Grelu cherche son mari le soir du crime. Suzanne ne lorgne pas chez les voisins mais quand même elle sait que Grelu maltraite sa femme.
-François Serrau martinière targé : a vu Grelu aux Trois Pigeons .
Jean Denichère ex prètre, confirme les dire de Suzanne sa cousine et la maltraitance.
-Pierre Menard sabotier : voit Grelu qui surveille les AR de la foire, puis revient pressé. Sait que c’est « cette coquine de Barreau » qui le débauchait et qu’il maltraitait sa femme.
-Pierre Roy   confirme maltraitance et gilet rouge.
-Jacques Lhuillier pouthumé : confirme maltraitance, et femme Grelu qui cherche son mari
-François Lunot  : confirme que Charrou jette le morceau de tissu par-dessus le mur en disant que c’est une guenille. Que Lunot lui dit qu’il se compromet en faisant ça et Charon lui demande de faire le mur pour aller chercher le morceau ce que Lunot refuse de faire.
Denis Charon :  le elendemain voit le cadavre, le couteau et le morceau de tissu. Crut que le morceau était une bourre ( ?)Voyant qu’il était trempé, le prit pour une guenille et le jeta par-dessus le mur.  En a discuté avec Lunot et avec d’autres personnes, pour faire retrouver le morceau de tissu.
Jean Jahan  ne sait rien.
-Jean Bobier : a rencontré Barou est allé boire chez Grelu qui  n’y était pas. Ses enfants le cherchaient. Ensuite il entend Grelu qui demande une chandelle à son fils pour donner à manger à la jument de Barou. Il reste un demy quart d’heure dehors, puis les rejoint comme si de rien n’était.
Michel Desmoulins ozon : confirme les enfants qui cherchent Grelu.
Jean Dupain dit Barou confirme.
-Jean Joseph Barreau notaire et huissier : confirme être allé chez Grelu avec Barou. Grelu revenu leur a tué un poulet, ils ont mangé et joué au pallet. Passé la nuit parce qu’il pleut.
- Vincent Amiraut confirme Barreau
-Marie Arnault epouse Philiponneau confirme l’épisode de mise en joue de Barreau dans les taillis de la citoyenne CreuzéMillet.
-Serreau laboureur, aux trois pigeons, fit passer un couteau à Grelu pour défaire un ??? assez ressemblant
-Alexis Poizay Availles : aux trois pigeons confirme le gilet rouge.
Louise Leclerc : a fait deux gilets pour Grelu, un fond blanc à fleurs et un fond rouge à fleurs. Confirme avec réserve. A séparé une bagarrre avec sa femme.
-Anne Chapelain : couturière, Louise est son apprentie. Confirme et dit que la femme Grelu savait que son mari couchait avec la femme Barreau
-Victor Raiffé : la femme Barreau cherche Grelu et demande à Louise Leclerc si elle l’a vu.
-Pierre Luneteau serrurier Prinçay : a vu Grelu préoccupé et l’a vu avec la femme Barreau aux Trois pigeons.
- Anne Bouchère domestique de Lhuillier : confirme les enfants qui cherchent leur père.
-Antoine Crochet idem. Domestique
-René Moreau Availles : pense que la pierre a été  mise avant pour servir à  tuer.
-René Gaudin Availles : confirme le gilet
-Jean Gaudin domestique de Poizay  à la Tour d’Oyré. A gardé le cadavre. A vu le couteau. ++++
-Marie Lépine Availles : gilet reconnu
-Pierre Lépine Availles : reconnait le gilet
-Louis Dufour
Joseph Delacroix confirme l’adultère
Victor Millet boulanger Prinçay  : Joseph Sénechau, sa femme, son metayer et sa métayère lui ont dit avoir oui dire à la femme Barreau  parlant à ses domestiques, mon mari est absent, j’en suis si mécontente que si vous vouliez le tuer, vous me feriez plaisir et je ferai votre fortune. Qu’ils auraient oui dire, mais ne savent plus par qui qu’elle aurait promis jusqu’à cinquante boisseaux de bled avec …. Pour tuer son mari…..
-Jean Clerté aubergiste à Bonneuil : confirme l’adultère
Pierre Penot idem
Jean Henin fressineau confirme l’adultère a entendu le chien de Barreau
Françoise Ropion a vu le cadavre, le couteau.
Pierre Delaveau Prinçay : confirme qu’on cherche Grelu le soir
Jeanne Llivonnet épouse d’antoine Dupuy : confirme l’adultère et le gilet
Antoine dupuiy a des histoires à raconter +++
Pierre Leronde domestique de Barreau 18ans. +++
Joseph sénéchau père du domestique charge la femme Barreau qui demande silence à ses domestiques.
Marie Aubert épouse Sénechau dit que la femme Barreau a promis de l’argent à son fils pour tuer son mari
René Sénéchau fils, a été domestique de Barrau et la femme Barreau lui a dit de garder le secret. Elle couchait avec Grelu depuis environ 4ans au moins. Il venait chez les Barrau la nuit, fouilliait dans les armoires prenait l’argent. La femme Barreau a demandé à ses domestiques de tuer son mari. Grelu et elle avaient une petite chambre chez le cabaretier des trois pigeons….
Pierre Clerté Meunier Availles confirme l’adultère 
Antoine Maigre meunier Chenevelles mange du poulet chez Grelu
François Lainé confirme l’adultère
Madeleine Chambord servante grand Pré Poizay confirme l’adultère
Denis Busssereau confirme l’adultère
François Laroche de la Chaignerotte à Targé voisin du lieu du crime n’a rien entendu.
Citoyenne Chamfort reconnait le couteau comme étant à Grelu.
René Doucet Leigné les Bois


Interrogatoire
Gilet à fleurs en manière d’oeillest