samedi 10 décembre 2011

Vivre et mourir à Leugny (86) 1690/1699.


Les loups mènent à tout surtout lorsque les curés sont bavards. 
Pourquoi les curés d'hier étaient-ils parfois si bavards
Va savoir ?
Médecin, sociologue, humaniste, historien, détenteur averti d'un savoir à transmettre ?
 Qui est l'abbé Godin, 
Qui fait aujourd'hui le bonheur de l'amateur d'archives
On m'avait averti du coté de Leugny, 
d'une naissance très particulière, 
autour de la période des loups.
Par l'odeur alléchée, 
J'ai feuilleté le registre, page après page. 
J'en ai appris des choses sur la vie et la mort à Leugny ! 
Alors j'ai photographié, j'ai noté, j'ai compté. 
J'ai laissé Godin me guider. 

Les naissances, les jumeaux, les accouchements difficiles. 

Les décès, les maladies, les noyades, les accidents, les tout-petits de moins d'un an, les enfants, les adultes. 
Les années remontent, doucement, 
parfois un retour vers le futur,
et toujours pas cette fameuse naissance...
1696,1699, 1695...


1,3 millions de morts en France, dus à la conjonction de plusieurs phénomènes climatiques :  l'été trop pluvieux de 1693 et le terrible froid de l'hiver 1694. 
Disette, typhoïde, fièvres putrides, malignes...
La natalité chute, le peuple meurt épuisé. 
Tout ça en détail avec photo des actes dans les jours qui viennent. 
Pour mémoire. 

vendredi 9 décembre 2011

Femme d'émigré - CSR - 15/29 Sept 1793.




Séance du 15 septembre 1793. 


Arrestation des Femmes d'Emigrés. 

Arrêté que les femmes des émigrés seront mises en arrestation sauf le cas de maladie ou d'infirmités notoires et de grand nombre d'enfants. 
Transmis au trompette de la ville pour le lire à tous les carrefours. 
Injonction de se rendre à la maison de détention faute de quoi elles seront contraintes par la force armée. 
Copie aux six districts du département pour s'y conformer. 
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Ce jour là, ça commence doucement, seule la femme Folgère est arrêtée. 
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 17 septembre, 
Le matin, on en arrête 10, l'après-midi 3. 
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Le 18 Septembre
On en arrête 12. 
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Le 19 septembre,
20. 
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Le 20... 19, 
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Le 21 petite journée, onze. 
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Le lendemain on bascule dans une autre dimension.
68 femmes sont arrêtées le 22 dont 28 religieuses, et 85 femmes le lendemain dont 50 religieuses. 


Tout ça rien qu'à Poitiers. 
Elles sont toutes embarquées : jeunes, vieilles, malades, enceintes, mères de famille avec leur marmaille, grabataires... 
de 16 à 86 ans. 

Les problèmes d'intendance surviennent rapidement. 
Le concierge de la maison de la Trinité se plaint du grand nombre de domestiques qui l'assiègent aux heures des repas pour porter des vivres  aux personnes détenues ! 
Il demande du renfort ! 
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En moins de 15 jours, 287 femmes ont rejoint les prisons de Poitiers. Si elles ne sont pas religieuses, elles sont femmes d'aristocrates, mais pas toujours, on compte parmi elles quelques domestiques, une libraire, une marchande.
 Leurs maris sont partis depuis quelques mois déjà se mettre à l'abri ou rejoindre les armées de Vendée. 
Les prisons de Poitiers ne suffisent pas à les contenir toutes. Certaines seront maintenues enfermées chez elles.
Nous y reviendrons... 


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Vous retrouverez toutes ces femmes dans la base crimes à la prochaine mise à jour. 







jeudi 8 décembre 2011

Chronique d'une Terreur peu ordinaire. CSR - 10 Sept 1793.

Difficultés économiques, misère, éxécution du roi,  guerre dont celles  de Vendée, arrestation et déportation des prêtres en 1792, levée en masse de 300 000 hommes décidée en Mars 93...
La France Révolutionnaire va mal, et la terreur est déjà là...
5 septembre 93, montée en puissance, la Convention décrète 
" La Terreur à l'ordre du jour".
 Le 10 septembre, ordonné par les représentants du peuple près l'armée des côtes de la Rochelle, Le Comité de Surveillance et Révolutionnaire est mis en place à Poitiers.
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 Lecture suivie du registre tenu au jour le jour, voici la chronique d'une Terreur peu ordinaire.  La liberté ou la mort...
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Registre ouvert le 10 Septembre 1793
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Fonctions du CSR :
 prend des renseignements, reçoit les dénonciations, décerne les mandats d'amener, requiert la force publique, rend compte aux représentants du peuple. 

Exigé par des circonstances exceptionnelles, le comité ne devrait durer qu'un mois... A moins qu'il soit prorogé...

Composition du Comité de Surveillance :
- Thibaudeau Procureur Général, Syndic du département
- Planier Fils Président du Comité de surveillance de la Société Populaire
- Membres du comité :
     - Alexandre commissaire de guerre. 
     - François Giraud membre de la Société Populaire
     - Lecarlier administrateur du district
     - Barbot notable de la commune
     - Fradin professeur de philosophie. 
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Du guerrier au philosophe, où tout va-t-il nous mener ? 
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Victimes de la Terreur dans la Vienne



21 Septembre 
Il est observé que pour la tranquilité publique et le bien général que toutes les ci-devant religieuses ainsi que leurs pères, mères, frères et soeurs et enfants des émigrés se retirassent dans leurs municipalités respectives. 

Note de Lulu : l'intendance sature...
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22 septembre 

Affaire SAVATIER et  MONTAUBIN : D'après le rapport fait au comité d'une lettre écrite par les deux administrations de Châtellerault et adressée aux comissaires de canton de ce district à l'armée de Thouars, d'après laquelle il parait que leur projet était de ne plus faire passer de vivres  à l'armée et dans laquelle ils insistaient d'une manière indécente sur le départ de leurs frères qui étaient à Thouars. 
Le comité étonné d'une pareille conduite et voulant réprimer de pareils abus, a arrêté que sur le champ il sera écrit aux corps constitués de Châtellerault, et que les citoyens MONTAUBIN procureur syndic et SAVATIER officier municipal de la dite ville seront mandés de suite pour rendre compte de leur conduite. 

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24 Septembre. 



Interrogatoire de Montaubin qui se dit plus malheureux que coupable, qu'il avait signé la lettre sans l'avoir lue, qu'il a été violenté par une troupe de

CINQ CENTS femmes, 
il lui avait été impossible de résister à la force, qu'il priait le comité de juger de sa position, et qu'il promettait à l'avenir, plutôt mourir à son poste que de se laisser aller une autre fois au sentiment de la crainte.
Le citoyen Montaubin retiré, le comité a pensé qu'il était nécessaire de prendre un arrêté qui put en imposer aux citoyens qui dévolus d'une autorité qu'ils ne savent pas faire respecter, mettent à chaque instant la chose publique en danger. 
Montaubin n'aura plus le droit de signer etc etc...

Note de Lulu :Pour l'instant c'est la Terreur Light, mais on sent bien que Montaubin n'en menait pas large, ni avec les Gaillardes Châlleraudaises ni avec le club du CSR....
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De Mirebeau à Sillars, en passant par Pouzioux, elles rendront marteau la justice révolutionnaire ! 
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4 0ctobre 1793
LAMARQUE, administrateur du district de Poitiers a été introduit dans la salle du Comité de Surveillance Révolutionnaire le 4 Octobre 1793. Il raconte que se présentant à MIREBEAU pour réquisitionner les citoyens tenus de partir en masse, il fut assailli par une troupe de femmes, qui menaçaient ses jours et qu'il ne dut son salut qu'à la fermeté et au courage du citoyen Le COUVREUR gendarme qui parvint à le délivrer de leurs mains. Il a ajouté que d'après le rapport qui lui a été fait, la femme du Juge de Paix du canton de Mirebeau se trouvait à la tête de cet attroupement, armée de deux pistolets, il assure aussi s'être présenté à la municipalité pour faire part de ce qui venait de lui être fait et que les officiers municipaux lui avaient répondu qu'ils n'y pouvaient mettre empêchement....

Où l'on salue la grande sagesse des officiers municipaux de Mirebeau ! *

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6 Octobre 1793 :
 Lecture d'une lettre du comité de surveillance au comité de surveillance qui craint que les paroisses de Sillars et Pouzious ne se mettent en révolte ouverte. Les malheureux habitants étaient séduits et égarés par deux femmes dont les parents et maris sont émigrés. On envoie huit hommes avec à  Le Carlier leur tête qui  conduit le détachement et a tout pouvoir. Les  deux femmes au village de Sillars Chaud la Randrie et Mangin, sont arrêtées et emprisonnées à Poitiers. 

Huit hommes pour deux femmes... La révolution est en marche !
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9 Octobre 1793 au matin :

De nombreuses pétitions signalent au comité un grand nombre de nobles ou de familles émigrées où il y a des enfants en bas âge. 
On demande que ces enfants soient exceptés de la réclusion prononcée par la loi du 17 Septembre parce que attendu leur bas âge, ils ne peuvent avoir donné des preuves de leur attachement à la constitution, mérité ni démérité de la patrie et que d'ailleurs tous ces enfants ne pourraient habiter les maisons de détention sans danger pour leur santé et sans une grande incommodité pour l'ordre à tenir dans ces maisons. 
Avis sera donné. 

Le Comité Révolutionnaire dit halte à la garderie ! ...
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 10 Octobre 1793
Appel est fait à créer des ateliers pour y coudre des uniformes pour les soldats réquisitionnés. Appel à tous les citoyens à l'enthousiasme républicain...C'est le citoyen Malteste qui se charge de cette intendance. 

Douce France, Papa pique et Maman coud, version carmagnole.
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Salut et Fraternité ! 
*Les délires de Lulu sont en italique, le reste  est d'époque ;-)
Source : ADV L 464. 
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La Terreur gagne dans les villages. 


Séance du 11 Octobre. 
On envisage d'arrêter le maire de Jaunay-Clan sans le nommer pour complicité avec le juge de Paix Guyot. Ont entravé le travail des citoyens pour la république et aurait abrité le curé Gervais


Séance du 13 Octobre. 
Jean Rouillon, maire de Gizay, demande d'arrestation et de conduite à la maison de la Visitation. 
Le comité a écrit à la municipalité de St Benoit, et de Quinçay pour la requérir de faire arrêter tous les déserteurs qui seront trouvés sur son territoire. 

Séance du 15 Octobre. 
Bonneau et Martineau d'Availles Limouzine se sont évadés. Ils étaient détenus pour avoir résisté au recrutement. 
La municipalité de Migné a fait arrêter deux fuyards.


Séance du 16 Octobre. 
Membres présents : Thibaudeau, Planier, Hindré, Barbot, Giraud, Bobin, Maltête. 

-Ordonne à la municipalité de Saint Savin de s'enquérir  du ministre du culte qui leur a été dénoncé comme CR et de le faire arrêter. 

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Et ce n'est qu'un début....
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Quand le CSR doute - Poitiers - 16 Octobre 1793.

Séance du 16 Octobre. 
Membres présents : Thibaudeau, Planier, Hindré, Barbot, Giraud, Bobin, Maltête. 


- Lettre aux représentants des communes près l'armée des côtes de la Rochelle :




"Le comité a écrit aux représentants pour les instruire qu'il poursuit sans relâche les aristocrates, qu'il fait guerre ouverte aux modérés, ainsi qu'aux administrations et magistrats perfides du peuple que déjà les prisons sont remplies de gens suspects, de maires, juges de paix, qu'il a écrit aux six districts de ce département de faire préparer les bâtiments pour les gens déclarés suspects par la loi du 12 Aout et du 17 septembre, qu'il se disposait aussi à faire partir pour Châteauroux les prêtres détenus, lorsque quelques papiers nouvelles lui ont annoncé un décret de la Convention nationale qui condamnait à la peine de mort tout prêtre qui n'aurait pas prêté le serment de l'égalité et de la liberté; pour quoi il a suspendu leur transport jusqu'à ce qu'il lui ait été assuré par eux que la loi dont il est question n'existe pas. 




Il leur communique l'embarras où il se trouve quant à l'execution  de la loi du 12 Aout et du 17 septembre  dernier qui exige la détention des parens d'émigrés, vu qu'il en est beaucoup d'un âge avancé, accablés d'infirmités; d'autres , les mères surtout qui ayant 4, 5 ou 6 enfants  en bas âge, demandent avec instance de n'en être pas séparées : il croit qu'on pourrait laisser les uns et les autres en arrestation dans leurs maisons, sous la garde de quelques pères de famille payés par eux.



Le comité leur observe encore que depuis longtemps il leur a demandé la prolongation de son existence, et que s'il ne se fût pas cru suffisamment  autorisé par cette phrase de leur dernière lettre  " Continuez à poursuivre les aristocrates." il aurait dès le dix de ce mois, cessé d'exercer sa surveillance révolutionnaire. Pour quoi il les prie de déclarer authentiquement que le comité de surveillance et révolutionnaire du département de la Vienne est prorogé jusqu'à telle époque qu'il leur plaira de désigner ." 

Signé Planier. 

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Note de Lulu Sorcière : 
Je reprends la lecture et le partage de ce registre passionnant. 
Pour aller à l'essentiel et avancer, tout n'est pas repris mot pour mot. Lorsque c'est le cas, en particulier pour cette lettre j'ajoute des guillemets. 
Nous y voyons monter la terreur, nous percevons le désarroi du comité révolutionnaire, bien encombré de toutes ces arrestations, doutant de certaines instructions (peine de mort pour les prêtres)...
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CSR - 2ème Jour du 2ème mois de l'an II et 2 jours  suivants.

Au CSR, on s'insurge avec style ( Métayer), on organise (les prêtres au petit séminaire), on liste, on s'inquiète ( approvisionnements) et on gère les p'tits tracas (Fanchette). 

Séance du 24 Octobre (2ème jour du 2ème mois)

Le Sieur Métayer nous a été dénoncé. Il a, nous a-t-on assuré, conseillé au citoyen POIRIER procureur Syndic, lors de l'approche des Brigands de quitter son habit d'uniforme et sa cocarde, que lui répondait de tout, ce propos serait seul suffisant  pour traduire devant ces tribunaux le monstre qui l'a tenu, si encore on n'avait d'autres reproches à lui faire, il s'est porté dans la boutique des M ??, il a lui même aulné les étoffes, reçu l'argent, qu'ensuite il remettait au propriétaire, il a commis des actes arbitraires en faisant emprisonner des citoyens honnêtes que lui représentaient, qu'il outrepassait ses devoirs. Il parait que cet homme si populaire pour se conserver une place qu'il n'a obtenu que par la caballe, d'autant plus il a toujours été très incivique, un tel être ne peut sans danger pour la chose publique conserver plus longtemps un emploi qui tient aussi essentiellement au Bonheur de ses concitoyens, nous sommes même étonnés que le Citoyen Procureur (...) dont les principes nous sont connus, ne l'ait pas dénoncé, même pour finir nous vous prions et requerrons de faire arrêter sur le champ ce dit Métayer, nous l'envoyer faire la plus scrupuleuse enquête sur sa conduite et nous la faire passer de suite. 

Fradin, médecin Se présente au Comité et donne lecture d'une petition tendant à obtenir un sursis à son arrestation, comme fonctionnaire public destitué. Refus, est conduit à la maison de détention destinée aux administrateurs destitués.

On s'inquiète du mauvais effet des arrêtés pris par la ville et affichés, concernant les approvisionnements, alors que d'autres le sont par le département et que leurs éventuels contradictions pourraient être du pire effet. 

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Séance du 25 Octobre (3ème jour du 2ème mois) (page 32)

Le CSR s'occupe des listes des personnes détenues. Décide quelques libérations : Bompierre, Delaage 
Gallot curé de Pressac, Proust, Rabaud des Rollands, ex chanoine d'Airvault, Brunet ex jésuite, détenus à la Visitation,  transférés au petit séminaire. 

L'affaire de la commune de Mondion : Les citoyennes Caillaud Charlotte et sa fille, Rose Tienot la femme de Gallipaud et Suriaud soupçonnés d'avoir empêché qu'on ne sonna le tocsin pour annoncer le départ des jeunes citoyens de cette paroisse, ne sont pas les vrais coupables, mais que c'est au contraire le citoyen Soriaud, greffier de la municipalité qui en est l'instigateur. Planier est chargé de réinterroger ces femmes sur ces faits attestés par Vincent Charlaust et Michel Caillaud. Il liberera ensuite les citoyennes. 

Chantre Commis voyageur :Gardé en arrestation. Il est commis voyageur et va sur Lyon. Le 25 Octobre, la ville de Lyon étant soumise, il est remis en liberté et autorisé à s'y rendre.
Quelques remises en liberté : 10. 
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Séance du 26 Octobre. (4ème jour du deuxième mois)
Le concierge vient prévenir que la nommée Fanchette, a volé des bas  à la femme BoisRagon

Affaire municipalité de Thurageau : contre un certain Nouveau dénoncé par Orillard, officier municipal. 
4 remises en liberté. 

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lundi 5 décembre 2011

Petit Papa Noël ...





Comme  Tatiana et Sophie, je trempe à mon tour, ma plume sergent Major dans l'encrier. 
J'espère que tu te couvriras bien avant de partir remplir mes p'tits souliers, car sur ton traineau, il doit faire aussi frais qu'aux Archives ! 
Globalement, j'ai été très sage : je n'ai jamais rentré de stylo bille dans la salle de lecture, je n’ai pas sauté debout sur ma chaise lorsque j’ai trouvé le gilet rouge dans le dossier Grelu, je n'ai photographié que pour donner sans jamais penser vendre, j'ai cité mes sources pour ne pas les tarir, j'ai partagé mes bases pour les élargir. J'ai décortiqué un paquet d'abominables histoires, et quelques unes très rigolotes,  je me suis bien gardée de juger le prochain d'hier à la lumière de l'abominable d'aujourd'hui. Je n’ai pas trainé au bistrot ( il n’y en a même pas en face des ADV), mais j’ai parcouru les chemins, de la Vallée aux Moines à l’auberge des Trois Pigeons, en passant par la Croix Fleuriau, sur les pas d’Hortense, de Charles, de la petite Jeanne…  
J’ai encore un peu peur des loups, mais bien moins que des fouines, et Delphineet Marinette se chargent de me rassurer.
J'ai bien mangé ma soupe, je ne me suis presque pas mise en colère, et… j'ai même fini par ramasser les feuilles mortes  du tilleul de la République qui trône dans ma cour...
Je ne sais pas ce que tu mettras dans mes bottes Aigle, (j’ai besoin d’une brouette, la mienne est percée), mais comme je sais qu’il est dans le Poitou quelques autres passionnés de vieilles écritures et d’histoires, je te donne quelques tuyaux pour eux.
Pour moi, Père Noël, fais pour le mieux, j’te fais confiance, mais évite de m’offrir un dictionnaire, tu m'as déjà fait l'coup pour mes dix ans…
Je t'embrasse ! 

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 Le plus beau livre sur le Châtelleraudais c'est celui de l'abbé Lalanne , écrit en 1859, une bible, un livre rare, et ce qui est rare est cher, mais on est là pour croire au Père Noël, et c'est le moment de vider sa tirelire avant la banqueroute.
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La trouvaille de l'année, toutes les histoires d'arbres de la liberté de nos petits villages, un bouquin génial écrit par un instituteur passionné. C'est une édition assez ancienne, mais il en reste peut-être encore à la librairie Joseph Gibert à Poitiers. 
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Jacqueline Gagnaire et Claudine Pauly, membres du CCHA nous racontent ce bon Marquis de Perusse des Cars, seigneur de Monthoiron, qui accueillit les Acadiens sur ses terres. 
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La bible de la mauvaise graine poitevine post révolutionnaire.
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Le peuple de la forêt, la vie des scieurs de long, de leur famille, un monde à part, méconnu et passionnant que l'on croise au fil des actes, et des p'tites affaires.
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Et sans pour autant sortir du Poitou, car la région les accueillit nombreux, un livre magnifique sur la Retirada, épisode de la fin de la guerre d' Espagne qui vit arriver en France 500 000 républicains espagnols chassés par le franquisme triomphant. 
Parmi les enfants et petits enfants de ces réfugiés là, certains prendront racine ici ;-)
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Soyez sages, encore quelques jours de patience !