vendredi 30 mars 2018

Quand les curés du XVIIIème luttaient contre les charlatans ! #ArchInsolite



20 décembre 1780 à Moncontour (86330), FRANCE
Notes : l’an mil sept cent quatre vint le vint decembre a 
eté batisée sous condition ayant eu lieu de douter 
de la validité de l’ondoyement ui luy a été administré 
a la maison a cause du danger de mort marie née 
le jour précédent à dix heures du soir fille 
du soi disant jacques michel orry depuis quinze jours 
demeurant en cette paroisse ou il a paru en qualité 
de charlatan et d’henriette savant légitiment 
mariés comme il parais par un extrait de mariage 
qu’il ma montré en datte du vint avril mil sept 
cent soixante dix neuf signé guyare prieur de... 

Moncontour BMS 1772-1792 page 57


jeudi 29 mars 2018

Les deniers de sa majesté - Les chroniques de Thierry Peronnet.

Justice seigneuriale de Dienné et Verrières série 8-B liasse 100 (Photos DSCN 2413 à 2431)
Dans la nuit de mercredi à jeudi du 18 au 19 avril 1753, Claude TOUCHARD le fils demeurant à la Barre de Dienné et François REDON sortaient ensemble de la forge de Verrière. Sur le chemin menant à Dienné dans la forêt de Verrière ledit TOUCHARD a alors insulté le pauvre REDON et lui a assené des coups de pieds et de poings sur tout le corps, au point que ce dernier est depuis gravement malade et « en péril de mort », ensuite lui a pris de l’argent, les deniers de sa « majesté », François REDON étant « collecteur du vingtième », une procédure judiciaire est ouverte contre TOUCHARD. Le 23-04-1753 les témoins déposent devant Anthoine DELAUZON juge sénéchal criminel et civil de la baronnie de Dienné et Verrière, Anthoine GIRAULT 33 ans tavernier au moment des faits et à présent journalier demeurant au Puit de Lhommaizé déclare qu’il était dans son lit quand on frappa à sa porte, Françoise THOMAS sa femme âgée de 40 ans qui n’était pas couché ouvrit et « Jacques » REDON et Claude TOUCHARD qui voulaient boire demandèrent une bouteille de vin, REDON se contenta de boire un peu et l’autre le pressa de boire plus disant « bougre de chien vous de boire ou je vous bateray », REDON ne but que la moitié d’un verre et jeta le reste, TOUCHARD but tout le reste du vesseau. En partant TOUCHARD qui était derrière demanda un bâton à Françoise THOMAS, cette dernière refusa, il dit alors qu’il trouverait bien une panne à une charrette. Ensuite le tavernier et sa femme se couchèrent. La femme du tavernier fait une déposition similaire. Marie-Catherine RIBARDIERE 44 ans femme de Claude BOUE marteleur demeurant à Lhommaizé dit qu’elle ne sait rien des faits et que REDON comme collecteur du dixième était venu chez elle lui demander de l’argent, elle avait répondu qu’elle ne pouvait payer le jour même, ils lui prirent une bouteille et une miche de pain pour 5 sols moins un liard qu’ils consommèrent, REDON paya avec 12 sols, mais comme elle n’avait pas la monnaie TOUCHARD pris les 12 sols et lui donna 5 sols moins un liard, disant à REDON « c’est 7 sols et un liard ». Philippe MOTHEAU 22 ans garçon charbonnier demeurant dans la forêt de Verrière à Dienné dit qu’il ne sait rien sur les faits , qu’il a vu REDON et TOUCHARD boire ensemble. Marie GIRAULT 18 ans fille de Jacques GIRAULT meunier du moulin de la forge de Lhommaizé déclare qu’elle ne sait rien sur les faits et que TOUCHARD avait demandé à Pierre GIRAULT 15 ans son frère un bâton. Ce dernier confirme que REDON et TOUCHARD s’en allaient quand TOUCHARD qui marchait derrière lui demanda un bâton. Le sénéchal décide de faire comparaitre ledit TOUCHARD accusé de maltraitance sur la personne de Jacques ARDON (lire Jacques REDON) et de vol des deniers de sa majesté.

Tous ces protagonistes ont un lien avec la forge semi-industrielle de Verrière, lire « le Peuple de la Forêt » de Sébastien Jahan et Emmanuel Dion (voir illustration)


mercredi 28 mars 2018

Suicide prémonitoire.

Les mentions de suicide sont rares dans la Presse ancienne jusqu'au XXème siècle.
Mais avec les horreurs de la Grande Guerre tout change. 
21 aout 1914 dans la Presse régionale :




Sources :