mercredi 19 juin 2013

1747/2013 - Crues de la Vosne et du Clain - Echo à CP Vigilance Jaune !


 Juin 2013 : 

Ce matin brutalement, la côte de Prinçay s'est transformée en torrent, la Clio en canoë, les fossés débordent, les vieux murs se noient, les vieilles tuiles épongent, les gouttières vomissent, les toitures ploient, les cerises pourrissent, les roses pleurent, les sorcières dégoulinent....
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Février 1747,
 le Clain, la Vonne, La Clouère, la Charente,  La Vienne... 
Les crues de 1747 semblent être les plus mentionnées de nos registres départementaux. 
La parole étant au curé de Marigny-Chémereau, je retourne à ma serpillère ! 

En mil sept cent quarante sept le dix neuf février en carème jour de dimanche il commença à
pluvoir sur environ les deux heures après midi une pluie médiocre qui continua jusque à la nuit du
lundi venant au mardi, ou pendant cette nuit-là il plut très abondemment avec un très grand vent/orage
ce qui fut cause, que les rivières vinrent si monstrueuses que personne ne les avait jamais vues
si haut montées. Sur la Vosne, les eaux y firent un très grand désordre, car il n'y eut point de
pont, ni de moulin ou elles ne démolirent et renversassent quelque chose, au moulin qui est ici au
bout du pont,l'eau avait bien renversé la moitié des murs des logements et du moulin et avait aussi
grandement endommagé le pont. le Clain grace à Dieu à Vivonne n'avait pas augmenté à proportion
de la rivière de Vosne, et même on l'avait vu beaucoup plus monstrueux d'autres fois, quoique
il ne laissa pas de devenir grand. A Vivonne la basse rue qui est proche de la rivière de Vosne
était inondée, l'eau qui montait de devant les carmes et celle qui rejaillissait du coté du
point de la levée se joignaient presque au milieu de la rue et de ce déluge
le pont de Vivonne en fut fort endommagé, ce qui a engagé sa majesté à en faire batir un autre
lequel est beaucoup plus élevé et bati avec de bonnes grosses pierres de taille, et ce sur le roc, que l'on
a cherché pour y mettre les fondements, au lieu que l'autre pont n'était pas bati de grosses pierres
comme celui d'aujourd'hui, ni sur le fort, mais seulement sur des bois debout ou les fondements étaient
appuyés. A la fontaine qui est ici proche du chateau, l'eau a monté pardessus la quatrième pierre
du coin du pavillon de la fontaine, lesquelles pierres sont au-dessus de la dite fontaine, et la ditte
quatrième pierre est dessous une, qui a le bout de la cave cassé ou égrinié et emporté. Autre remarque,
 proche la ditte fontaine l'eau a entré dans un trou de chaffau, où il y a une pierre
dedans, lequel trou est dans le mur, qui est entre les deux fontaines, ce trou est élevé de la terre
qui est au pied du mur de cinq pieds et quelques pouces d'hauteur, et en prenant des... de cette élévation de terre, ce trou se trouve élevé de sept pieds d'hauteur. A Poitiers l'eau a passé par dessus les gardes du pont de Rochereuil.

AD86 Marigny-Chémereau 1737/1754 page 48/81

Les crues de 1747 sont mentionnées dans les villages suivants :

CHAMPIGNY-LE-SEC
BUXEROLLES
SAINT-MAURICE-LA-CLOUERE
MARIGNY-CHEMERAULT
CHAPELLE-MOULIERE
SAINT-BENOIT











lundi 17 juin 2013

Vigilance orange, jusqu'à la dernière goutte à Ménigoute (79) - 1711.



Le 28 Juillet 1711, il pleut à grosses gouttes à Ménigoute !
Un orage terrible, de ceux que l'on mentionne dans les registres ! Le tonnerre gronde et tombe sur le clocher de la grande église des deux cotés !
Et pourtant aucun dégât !
Grâce à qui ? Grâce à quoi ?
Grâce à Dieu ? Eh non, pas du tout !
Grâce à Jean Tiolet le sacristain, qui n'écoutant que son courage et sa vigilance hors ange, imposant à sa prostate une discrétion citoyenne, monta tout en haut du clocher sans trébucher et éteignit le feu... avec son urine !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Avait-il abusé du vin de messe ? Un miracle local l'avait-il changé en bière ? Ces détails appartiennent au secret de la confession. A ce qu'on dit, il le rendit  jusqu'à la dernière goutte et nul doute que le bon curé Bourceau n'en fut ni vert de rage ni rouge de honte et lui accorda illico l'absolution !

Dieu nous préserve de ses fléaux !




" Le 28ème jour de Juillet entre une et deux heures le tonnerre tomba sur le clocher de la grande église ota toutes les ardoises et découvrit l'église des deux coté du clocher sans pourtant rien bruler parce que le sacristain Jean Tiolet monta à la hauteur et estignit le feu avec son urine, dieu nous préserve de ses fléaux . Bourceau prêtre curé de Ménigoute."
AD 79 - Ménigoute BMS-1700-1711 vue 151 (1711)
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