samedi 6 février 2010

La Chapelle-Roux et la révolution.

La paroisse de Saint Pierre es Liens de la Chapelle-Roux était prieuré à l'époque de la Révolution de 1789. M.Denichair, né à Angles, y était curé depuis 31 ans environ quand il fut obligé de quitter sa paroisse. On conserve encore dans le pays un précieux souvenir de ses vertus.
Assez éclairé et courageux pour refuser le serment constitutionnel, il dut se cacher à Auzon, près de Chatellerault (1) où il mourut. Ses paroissiens aimaient à aller le voir dans sa retraite. Il les recevait toujours avec bienveillance. Il vit la désolation semée dans son troupeau par les habitants eux mêmes. Les autorités locales se jetèrent avec enthousiasme dans le parti révolutionnaire. Elles avaient à leur tête un certain Rougier, notaire au village du Bois. On prit les ornements et les meubles de l'église, puis on les brûla sur la place publique.
Les deux cloches que possédait la paroisse furent transportées l'une à Chenevelles, l'autre à Archigny.
Le prieuré avec toutes ses dépendances fut vendu à l'époque de l'aliénation des biens du clergé à un M.Cony de Châtellerault.
A la proclamation du Concordat (1801)  La Chapelle-Roux fut réunie à Chenevelles pour le spirituel. Elle resta commune au temporel jusqu'à la fin de l'année 1818. Les registres civils sont clos et arrêtés par Pierre Merle, dernier maire, le 1er Janvier 1819.

L'église primitive tombait en ruines, elle a été démolie en 1859 et remplacée par la chapelle actuelle. L'ancien cimetière et une partie de l'ancienne église ont été cédés par M.Martin, maire de Chenevelles, à la famille Clerté, lors qu'on a fait la route avec cette clause que moyennant une indemnité de 300 francs la commune de Chenevelles pourrait faire annuler la donation dans le cas où l'on voudrait y construire une église ou y rétablir l'exercice du culte catholique.

(1) L'état du clergé du diocèse de Poitiers fait en l'an 1800 donne les renseignements suivants "M Denichère Lhermine curé légitime de St Pierre de la Chapelle-Roux, jureur (qui avait prêté serment à la constitution) traditeur (traitre) retraité exerce en secret".

Source Cahier d'archives des curés de Chenevelles.


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La Paroisse de la Chapelle-Roux.


Les registres paroissiaux de la Chapelle-Roux avec ceux d'Archigny, sont les plus vieux de la région, ils remontent à 1599.
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La Chapelle Marsurgeau de la paroisse d'Archigny, était administrée par le curé de la Chapelle-Roux :
"Le 25 Mars 1607 dans la chapelle de Marsurgeau, baptème de Jeanne fille de haut et puissant seigneur messire François Chasteigner, chevalier de l'Ordre du Roi, seigneur de Saint Georges, Touffou Marsurgeau et de Louise de Fontlebon : parrain Esmard Chasteigner, écuyer seigneur d'Audonville; marraines, révérendes dames Jeanne de Bourbon, abbesse de la Trinité de Poitiers et Jeanne Guichard, abbesse d'icelle, réprésentées par Melle Louise de Goubin dame de Cintré et Melle Marguerite du Fou, femme et épouse de M. de Theil."
Les familles pouvaient faire baptiser leurs enfants dans telle ou telle paroisse où elles avaient des intérêts. Les Chasteigner qui, habitant Touffou, étaient de la paroisse de Bonnes firent ainsi baptiser en 1627 et 1628 leurs enfants à la Chapelle-Roux.
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Le 26 Aout 1676, bénédiction d'une cloche nommée Saint Pierre. Le parrain est François Ligault et la marraine Louise Metairée.
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Le 17 Février 1698, sépulture dans l'église de Messire Mathurin Tranchant, prieur curé de La Chapelle-Roux. Présents : Brin, curé d'Asnières; Simonneau curé de Monthoiron; Dauphin curé d'Archigny ; Lhomedé curé de Fressineau, Belleau curé de Leigné les Bois ; Chicard prêtre.
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De 1600 à 1792, il y eut 7 curés.




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La pierre d'autel de la Chapelle-Roux.

C'est en 1859, que l'église fut détruite, pour être remplacée par la petite chapelle actuelle.
A cette époque, la pierre d'autel en ardoise a été transportée  à Chenevelles, puis à Leigné-les-Bois.
D'une dimension de 30 X 40 cm, elle comporte, sous un morceau de marbre blanc scellé, les reliques des deux saints martyrs Saint-Faustini et Saint-Anthimi. Dessus est gravé :
 "Hic sunt SS MM primi Faustini et Anthimi Reliquae".
Au dos sont gravés les noms de Chenevelles et La Chapelle-Roux.

Cette pierre sauvée de la destruction avait disparu, jusqu'à la découverte récente  par le père Jean-Marie Ouvrard, lors de la démolition d'un vieil autel en bois à Leigné pour la réfection du Choeur de l'église.

Conservée précieusement par les habitants de la Chapelle-Roux, elle sera remise en place le 30 Aout 1998, ainsi que la croix.




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jeudi 4 février 2010

La source de La Chapelle-Roux.


Dans la région, les sources miraculeuses, existent,

 elles sont même remboursées par la sécurité sociale.

Mais les  p'tits villages alentours ne sont pas dépourvus de talent, en ces temps de pénurie pédiatrique et de déficit budgétaire, La Chapelle-Roux pourrait bien dépanner les mères de famille.

En effet, il suffit d'y jeter la chemise d'un enfant rachitique et selon la façon dont elle flotte, on détermine instantanément les endroits malades du petit.
Il faut alors savoir réciter une neuvaine, c'est sans doute ce qui risque aujourd'hui de poser quelques  problèmes, cliquez sur le lien en cas d'hésitation.
 Dans le même temps, il faut déposer un ruban (trouverez vous encore une mercerie, rien n'est moins sur) entre les mains de la Vierge, tout en reprenant celui qu'une famille précédente y aura déposé.

Et le tour est joué, le drôle est guéri !



L'histoire ne dit pas si c'est efficace sur le niveau d'orthographe.

En attendant  qu'armée d'un appareil photo j'aille y jeter un de mes drôles, billet illustré par
Bouguereau "A la fontaine".
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Petite histoire de l'eau de la Roche Posay :
On raconte qu'au Moyen Age, Bertrand Du Guesclin*, un chevalier, s'est arrêté près de la source pour s'y abreuver avec son cheval. L'animal qui souffrait d'eczéma s'est plongé dans l'eau. Il en est ressorti guéri... La réputation thérapeutique de l'eau thermale de La Roche-Posay ne cesse de se développer au cours des siècles suivants.




Au 17ème siècle, Pierre Milon, le médecin de Louis XIII, part même à La Roche-Posay réaliser les premières analyses. L'Académie des Sciences, qui venait d'être créée, y envoie des observateurs dès 1670.



Au début du 19ème siècle, Napoléon, à son retour d'Egypte, y fait édifier un hôpital thermal pour traiter les dermatoses de ses soldats.



- En 1869, la station est reconnue d'utilité publique par l'Académie de Médecine.

- En 1904, le premier Centre Thermal est inauguré.

- En 1913, l'Académie de Médecine déclare officiellement La Roche-Posay Station Hydrothermale.
Témoignage  !

En 1573, un notaire témoigne à propos de la source...




"Le jeudi 13 août 1573, je fus au lieu de La Roche-Posay pour me laver et boire de l'eau sulfurée de la dite fontaine appelée La Boette, étant alors tourmenté d'une migraine et d'un mal excessif de tête et de la galle dont je guéris comme aussi faisaient la plupart des malades qui en ont bu, de quelque maladie qu'ils soient vexés, chose qui semblait plutôt miraculeuse que naturelle parce que je l'ai expérimenté en moi et vu en plusieurs autres.



Le renom en vola si loin qu'ils y venaient de Paris et y ai vu 2 à 3 mille personnes...".

Source :  La Roche Posay
 
 Note de Lulu Sorcière : Du Guesclin, vivait au chateau de Chitré ;-)