mercredi 9 septembre 2020

Le Tour de France arrive dans la Vienne ! Vélo et Presse Ancienne #AD86



Aujourd'hui 9 septembre 2020, le Tour de France arrive dans la Vienne, c'est l'occasion de remettre à la Une cet article rédigé et publié sur Centre Presse en 2014. 

Après le foot, on enchaine avec le vélo ! Le vélo est bien plus populaire que le ballon rond dans la presse ancienne. Toujours en quête de la première mention de compétition sportive dans la presse ancienne, me voilà sur la route du premier tour de France. Et le premier Tour de France en 1903, met à l'honneur le département de la Vienne !


 Juillet 1903. Premier Tour de France ! Evoqué uniquement à première vue dans le Mémorial du Poitou de Châtellerault. Il faut dire qu’il y a de quoi ! Au premier tour de France, Châtellerault offre deux coureurs et pas des moindres : Georget et Augereau.
 Au classement de la première étape (Paris-Lyon) de la course organisée par le journal l’Auto, nos deux p’tits gars du Poitou sont au classement : Léon Georget troisième en 9H35m et Augereau quatrième en 10H30 ! Ils déploient une énergie extraordinaire, talonnant la moyenne du premier, un certain Garin qui passe la ligne comme une flèche à 25 kilomètre 500 à l’heure…
                                     
A la deuxième étape participent trois coureurs qualifiés pour le Tour de France complet et onze qui n’ont pas achevé la première étape, ou se sont engagés spécialement pour la seconde. Le départ est donné à 3H30 du matin, aux portes de Lyon, direction Marseille ! Une foule innombrable de curieux se masse dans la nuit pour encourager les coureurs. Georget gagne du terrain, à trois longueurs de bicyclette derrière Aucouturier, il arrive deuxième tandis qu’Augereau peine un peu et n’arrive que huitième !
Laissons le correspondant du Mémorial du Poitou nous raconter cette arrivée légendaire :
« A 150 mètres du contrôle d’arrivé est Aucouturier tout à droite de la route, Georget à gauche tête baissée. Les deux hommes font le suprême effort, si émouvant et sous la banderole qui claque à la brise de la Méditerrannée, c’est le maillot bleu et rouge du grand Aucouturier qui passe bon premier par trois longueurs. Aussitôt la ligne franchie, l’homme presque méconnaissable sous la couche de blanche poussière provençale qui l’enfarine, se dresse littéralement sur sa machine et lève les bras au ciel avec un geste de triomphe dans ses yeux, sous ses cils où la poussière a formé boue, un grand éclair de joie fulgure. - J’ai gagné ! clame-t-il, j’ai gagné ! Et dans ce cri on sent la résurrection morale du vaincu d’hier. Georget bien que second, est transfiguré de bonheur. « J’ai eu Garin. Ah ! on va voir maintenant qui aura le Tour de France ! » Au milieu d’une foule enthousiaste, Georget plonge la tête dans un seau d’eau à dix reprises différentes puis demande son habituelle bouteille de Bordeaux et ses non moins habituels biscuits Rouchier ! »

Dans la troisième étape, Marseille-Toulouse, 493 kilomètres, Georget perd du terrain et se classe onzième, tandis qu’Augereau reprend du mordant et arrive douzième.


A la cinquième étape, Augereau confirme sa bonne forme et se classe quatrième. Mais hélas Georget, démoralisé par deux crevaisons successives, abandonne du coté de Luçon, reste assis sur le bord de la route… et s’endort.



 Mais Fernand Augereau le p’tit gars de Naintré, lui, n’a pas dit son dernier mot. Parti de Nantes pour la dernière étape, il arrive second de l’étape à Paris le 22 juillet, battu au sprint d’une petite seconde par Garin. Garin, brassard vert, premier vainqueur de l’épreuve !

 Source : AD86 presse en ligne. Mémorial du Poitou









 Illustration : Wikipédia (Garin pose en compagnie de Léon Georget)

Source AD 86 - Pour bien visualiser l'image, cliquez droit et ouvrir dans une nouvelle fenêtre.

Juillet 1903. Premier Tour de France !  Evoqué uniquement à première vue dans le Mémorial du Poitou de Châtellerault. Il faut dire qu’il y a de quoi ! Au premier tour de France Chatellerault donne deux coureurs et pas des moindres : Georget et Augereau.
Au classement de la première étape (Paris-Lyon) de la course organisée par le journal l’Auto deux p’tits gars du Poitou sont au classement : Georget troisième en 9H35m et Augereau quatrième en 10H30 ! Nos deux chatelleraudais déploient une énergie extraordinaire, talonnant la moyenne du premier, un certain Garin qui passe la ligne comme une flèche à  25 kilomètre 500 à l’heure… A la deuxième étape participent trois coureurs qualifiés pour le Tour de France complet et onze qui n’ont pas achevé la première étape, ou se sont engagés spécialement pour la seconde.
Le départ est donné à 3H30 du matin, aux portes de Lyon, direction Marseille ! Une foule innombrable de curieux se masse dans la nuit pour encourager les coureurs. Georget gagne du terrain, à trois longueurs de bicyclette derrière Aucouturier, il arrive deuxième tandis qu’Augereau peine un peu et n’arrive que huitième ! Laissons le correspondant du Mémorial du Poitou nous raconter cette arrivée légendaire :
A 150 mètres du contrôle d’arrivé est Aucouturier tout à droite de la route, Georget à gauche tête baissée. Les deux hommes font le suprême effort, si émouvant et sous la banderole qui claque à la brise de la Méditerrannée, c’est le maillot bleu et rouge du grand Aucouturier qui passe bon premier par trois longueurs. Aussitôt la ligne franchie, l’homme presque méconnaissable sous la couche de blanche poussière provençale qui l’enfarine, se dresse littéralement sur sa machine et lève les bras au ciel avec un geste de triomphe dans ses yeux, sous ses cils où la poussière a formé boue, un grand éclair de joie fulgure.
-              J’ai gagné ! clame-t-il, j’ai gagné !
Et dans ce cri on sent la résurrection morale du vaincu d’hier.
Georget bien que second, est transfiguré de bonheur. « J’ai eu Garin. Ah ! on va voir maintenant qui aura le Tour de France ! »
Au milieu d’une foule enthousiaste, Georget plonge la tête dans un seau d’eau à dix reprises différentes puis demande son habituelle bouteille de Bordeaux et ses non moins habituels biscuits Rouchier !
Dans la troisième étape, Marseille-Toulouse, 493 kilomètres, Georget perd du terrain et se classe onzième, tandis qu’Augereau reprend du mordant et arrive douzième. A la cinquième étape, Augereau confirme sa bonne forme et se classe quatrième. Mais hélas Georget, démoralisé par deux crevaisons successives, abandonne du coté de Luçon, reste assis sur le bord de la route… et s’endort.
Mais Augereau notre vaillant chatelleraudais n’a pas dit son dernier mot. Parti de Nantes pour la dernière étape, il arrive second à Paris le 22 juillet !




4 commentaires:

  1. Bonsoir, j'ai vu la semaine dernière (mercredi dernier) sur France 2, un très bon documentaire intitulé "La Légende du Tour" avec des images d'archives très anciennes. Notamment sur les routes du Tourmalet, avec les coureurs et leurs boyaux de roues sur le dos ! Nous avons un ami passionné de vélo, si cela sort en DVD je lui achèterai.
    Peut-être l'avez-vous vu ?
    Cordialement
    Véronique

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    1. Bonjour Véronique, je n'ai pas vu cette émission, Franck Ferrand a également fait une émission sur Europe 1, je vais ajouter le pod-cast.
      J'ai beaucoup appris en courant après ces vieilles archives sportives. Mais je ne tiens pas encore la première "page sport" de la presse poitevine.
      Le vélo semble être le premier sport populaire, le premier à susciter des compétitions, bien avant le ballon.
      Merci pour votre visite !
      A bientôt !

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  2. Hier le bordeaux, aujourd'hui l'EPO... autres temps, autres moeurs ;-)

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    1. De la guerre des tranchées aux premières compétitions sportives, le tonneau est partout !!! C'est fou !

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