La République et les loups 29 Ventose An V.
Nous avons consulté le ministre de l’intérieur pour savoir à
quelle somme il croirai convenable de fixer les primes à accorder aux chasseurs
qui tueraient un loup. Dans la réponse que nous avons reçue, voici quelle est
la fixation provisoire qui sera suivie en attendant que le corps législatif se
soit occupé d’une nouvelle loi relative à la destruction de ces animaux
voraces.
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Pour la tête d’une louve pleine 60 francs
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D’une louve non pleine 50 francs
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D’un loup 40 francs
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D’un louveteau 20 francs
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D’un loup enragé ou qui a déjà attaqué un homme
150 francs
Cette générosité du gouverneur est une preuve de son amour
pour la prospérité de l’agriculture. Faites la connaître à vos administré pour qu’à
leur loisir ils se livrent à la chasse du loup. Ils auront le double avantage
en rendant service à leurs concitoyens d’y trouver la récompense de leurs
peines.
Ils devront comme par le passé produire l’animal si c’était
une louve pleine : Dans le cas contraire, la tête suffira. Ils seront
aussi tenus si ce sont des louveteaux de les représenter morts ou vifs
Salut et fraternité.
Je remets à l'ordre du jour cet article, à la suite de l'histoire du petit
Jacques Godin.
Il est difficile d'apprécier la dangerosité du loup dans l'histoire...
Dans la Vienne, la décision semble avoir été prise en urgence.
Justifié ou pas ?
Dans mon enthousiasme naissant de farfouilleuse d'Archives de l'époque, j'ai omis de noter les références aux ADV de ce document, j'espère que je serai pardonnée...
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