Cent heures d'enfance
Nez nu phare,
Des mains de mère dans mes cheveux, mes joues mon dos, des matins pressés d'écoliers,
pupitre de bois, encrier ouvert, pleins et déliésNez faste, taches sur les accords oubliés du participe passé,
Nez Gosse, découpages sages de jeudis pluvieux
.
Art homme, marc de café,
traçant mille et une nuits, odeurs et gouts mêlés. L'art d'être grand-père.
Nez bulleux vertiges de printemps... L'art d'être grand-mère.
Nez Jeu, perdue dans un grenier, lire les yeux fermés le temps passé
Nez faste, adolescence et liberté capitale.
Nez Sens, donner la vie, et s'y blottir ensemble.
Et Sens Elle !
"ça sent maman".
Disent mes Mustela
Beau sujet, que celui-ci et si bien évoqué dans Mémoire Vive !
Que je réinvite à l'occasion de ce challenge !
« La meilleure odeur est celle du pain, le meilleur goût, celui du sel, le meilleur amour, celui des enfants. »
RépondreSupprimerG.Greene
Bise parfumée
Alors le pain frais du matin...déposé dans la panière par la boulangère d'Availles depuis 25 ans, ça c'est un luxe absolu à moins d'un euro !
SupprimerLe pain grillé .... le café frais .... le cou des bébés .... la lavande .... la compote qui clapote en cuisant ....
RépondreSupprimerMerci à Tonton et à G.Greene pour cette phrase que j'adopte bien qu'elle n'ait pas l'air abandonnée et merci à
RépondreSupprimerLulu, dont le billet a retourné le bas de laine de madeleines.
Ah! le cartable neuf dans lequel on ne cesse de fourrer le nez, histoire de ressentir avec délectation ce pincement d'anxiété, propre à chaque rentrée;
le crayon fraîchement taillé dont l'écorce en spirale dégage une senteur de bois frais;
le soufre de l'allumette craquée qui se marie singulièrement bien avec le lait crémeux qu'on met à bouillir;
le gros savon jaune et oblong à l'odeur de propreté "règlementaire" qu'on griffe de nos ongles à défaut de pouvoir le mordre comme un citron;
l'étage des "plein air" réservé aux enfants de santé fragile qu'emplit quelle que soit l'heure un parfum de confiture;
le bloc de cire évoquant le pain d'épices, prêté par Grand-mère pour encaustiquer le pupitre;
le parfum de Maman," l'air du temps" dont le joli flacon aux ailes déployées fait rêver mais dont la fragrance est inexorablement associée à la nausée des trajets dominicaux en voiture ( là ce n'est plus Proust mais Pavlov ! )
l'entêtante haie de troènes qui nous escorte sur le chemin des derniers jours de classe...
Etincelles d'instants dans une vie d'enfant dont la lumière continuent d'éclairer le chemin de l'adulte , flammèches qu'attise l'émotion revisitée: " temps retrouvé" .
Jolis Rêves parfumés!
Jocelyne